Fonds FTQ: le gouvernement Marois hausse le ton

Publié le 05/02/2014 à 12:32

Fonds FTQ: le gouvernement Marois hausse le ton

Publié le 05/02/2014 à 12:32

Par La Presse Canadienne

Yvon Bolduc, directeur général du Fonds de solidarité FTQ.

Le gouvernement Marois hausse le ton en s'adressant aux dirigeants du Fonds de solidarité de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ).

La ministre du Travail, Agnès Maltais, a montré des signes d'impatience, mercredi, en faisant écho aux critiques de l'opposition caquiste.

Mme Maltais presse les gestionnaires du Fonds de présenter leurs nouvelles règles de gouvernance rapidement, pour assainir les pratiques et rétablir la crédibilité du Fonds, mise à mal par les révélations de la commission Charbonneau.

En comparution devant une commission parlementaire au début de novembre dernier, la haute direction du Fonds avait pris l'engagement de présenter de nouvelles règles au gouvernement, qui pourra ensuite changer la loi. Le Fonds s'était engagé à rendre un rapport au plus tard le 31 mars 2014.

La CAQ de François Legault est toutefois plus pressée et exige rapidement d'enlever le Fonds des mains de la FTQ. En marge du caucus du PQ qui s'est ouvert mercredi matin à Shawinigan, Agnès Maltais a à la fois demandé à M. Legault un peu de patience, tout en poussant les dirigeants du Fonds à bouger.

«Il (François Legault) pose une bonne question sur une chose: est-ce que le Fonds de solidarité a entendu ce qui s'est passé en commission parlementaire et ce à quoi on s'attend? Ça devrait arriver bientôt d'après-moi, je pense qu'il (le Fonds) faut qu'il réponde bientôt», a-t-elle déclaré en point de presse.

Puis elle a insisté de nouveau: «On s'attend à voir de nouvelles règles de gouvernance et on les demande très bientôt. (...) On s'attend à ce que ça arrive bientôt, un peu de patience M. Legault, quelques heures encore.»

Elle a rappelé qu'à la fin, c'est le gouvernement et l'Assemblée nationale qui amenderont en conséquence la loi sur le Fonds.

Par ailleurs, la ministre responsable de la Politique industrielle, Élaine Zakaïb, a dû une fois de plus s'expliquer sur son passé au Fonds de solidarité, qui a été examiné par la commission Charbonneau. Mme Zakaïb a été présidente et chef de la direction des fonds régionaux du Fonds de solidarité pendant huit ans, jusqu'en 2012.

Des écoutes électroniques déposées en preuve devant la commission, il y a près de deux semaines, indiquent que Mme Zakaïb, députée de Richelieu, était au courant du détournement d'une procédure d'évaluation des investissements du fonds qui permettait à la FTQ-Construction de protéger les intérêts de Tony Accurso, un homme d'affaires controversé qui a depuis été accusé de fraude et gangstérisme.

En point de presse, Élaine Zakaïb a assuré qu'elle faisait référence à une pratique à laquelle elle avait mis fin, après avoir «confronté» Jean Lavallée, de la FTQ-Construction, et après avoir parlé à l'ancien patron de la FTQ, Henri Massé.

«Dès que j'ai su, j'ai agi, a-t-elle insisté. (...) Je déplorais que le bureau du président (Jean Lavallée) s'est mêlé de cette question de concurrence.»

Selon la CAQ, Mme Zakaïb aurait dû partager ses observations, d'autant plus qu'elle a participé à la commission parlementaire qui s'est penchée l'automne dernier sur la gouvernance du fonds de la FTQ.

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