Québec International souffle dix bougies aujourd’hui et reçoit la première ministre Pauline Marois, le maire Régis Labeaume, ainsi que plusieurs dignitaires pour souligner une décennie de succès économique.

De 2002 à 2012, le PIB de la région métropolitaine de Québec a augmenté de 24%, la plus forte croissance de toute la province (Montréal + 14,3%, Toronto + 19,1%).

Il s’est créé pendant la décennie 73 300 emplois dans la région de la capitale-nationale, une croissance deux fois plus rapide que celle observée pendant les dix années précédentes. Aussi, c’est l’économie du savoir qui a généré la moitié des emplois créés. La hausse des emplois exigeant un savoir élevé a été de 34,5%, ce qui est supérieur de sept points à la moyenne provinciale.

Les économistes de Québec International ont préparé un bilan pour observer les tendances de l’économie de la région de Québec depuis 2002. Mais la transformation qui a amené Québec à résister à la récession de 2008, grâce à la diversité de son économie, remonte à plus loin.

«En 20 ans, notre région est passée de capitale régionale à capitale nationale. Elle a maintenant tous les atouts en mains pour devenir une véritable capitale internationale», croit le président de QI, Carl Viel.

L’agence australienne 2ThinkNow a classé Québec au 10e range sur 130 villes nord-américaines pour sa diversité industrielle et cette diversité est considérée comme un des principaux leviers d’innovation.

Les industries clés sur lesquelles Québec a voulu bâtir sa diversité comptent notamment les assurances et services financiers, les TIC, les sciences de la vie, la transformation agroalimentaire et le matériel de transport à valeur ajoutée, ainsi que le tourisme. Ensemble, elles génèrent désormais 44% du PIB de Québec.

L’effervescence de l’économie régionale a stimulé le secteur de la construction. Le PIB lié à ce domaine a explosé de 52% en dix ans alors qu’il avait reculé de 11% dans la décennie d’avant.

Trois millions de pieds carrés d’espaces de bureaux ont été construits depuis dix ans, ainsi que 62 000 nouvelles habitations pour une population qui a augmenté de 9%.

Le défi de l’avenir s’annonce démographique, en raison des pénuries de main d’œuvre qui freinent déjà la croissance. Pour 100 travailleurs qui partent à la retraite, seulement 95 prennent la relève actuellement. Le taux de chômage se situe autour de 4,5%, ce qui est sous le seuil du plein emploi (5%).

L’immigration est en hausse. De 2002 à 2012, la région de Québec a accueilli en moyenne 2300 immigrants par année, par rapport à 1500 la décennie précédente. Par contre, la rétention n’est pas optimale, et il y a là un autre défi pour l’avenir économique de la capitale.