Projet canadien de production de biocarburant dérivé des algues

Publié le 22/06/2010 à 14:49

Projet canadien de production de biocarburant dérivé des algues

Publié le 22/06/2010 à 14:49

Le Conseil national de recherches du Canada investit près de cinq millions de dollars en Nouvelle-Écosse dans un projet de recherche sur la production de biocarburant à partir d'algues microscopiques.

N'étant pas une culture alimentaire et n'accaparant pas de terres agricoles, les algues se prêtent parfaitement à la fabrication de biocarburants. Et selon les scientifiques, elles donnent jusqu'à 20 fois plus d'huile que les cultures classiques qui produisent des biocarburants, comme le maïs ou le blé.

Les scientifiques de l'Institut des biosciences marines du Conseil national de recherches du Canada (CNRC) estiment que les algues constituent une ressource renouvelable ayant une forte capacité d'absorption du gaz carbonique.

Pour accélérer la croissance des algues, les chercheurs auront recours aux émissions de dioxyde de carbone issues de la combustion des combustibles fossiles. Carbon2Algae, un des partenaires industriels du projet, prévoit exploiter des photobioréacteurs (dispositif dans lequel on garde et cultive des algues) qui capteront le dioxyde de carbone émis par des installations comme celles des sables bitumineux de l'Alberta ou des centrales au charbon, afin de faire croître des souches locales d'algues.

Les plans d'une usine pilote de 50 000 litres où seront cultivées différentes espèces ont été élaborés à la station de recherche marine de Ketch Harbour, en Nouvelle-Écosse.

Possible commercialisation d'ici 5 à 10 ans
Selon Stephen O'Leary, chercheur au CNRC, la commercialisation des biocarburants à partir des algues serait probable d'ici cinq à dix ans.

Ce type de biocarburants intéresse l'industrie de l'aviation, car il pourrait aider à atténuer son empreinte carbone, avant l'imposition des taxes sur les émissions carboniques.

Le projet du CNRC se distingue des projets similaires entrepris dans d'autres pays en raison de l'identification d'espèces locales qui se prêteront à la production de biocarburants. Comme ces algues se sont déjà acclimatées à leur milieu, leur culture sera facilitée et le risque, toujours possible, que des espèces exotiques soient accidentellement libérées dans l'environnement, sera éliminé.

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