Entrevue: Herbert Hainer, PDG, Adidas

Publié le 26/12/2012 à 16:41

Entrevue: Herbert Hainer, PDG, Adidas

Publié le 26/12/2012 à 16:41

Par Diane Bérard

D.B. - Ce n'est pas parce qu'on achète un vêtement ou des chaussures de sport qu'on est sportif. Quelle proportion de vos revenus provient de produits «style de vie» ?

H.H. - Le quart de nos revenus provient de produits qui mettent de l'avant le style. C'est un segment en croissance, ce qui explique que nous ayons rafraîchi notre look en nous associant à des designers comme Stella McCartney et Yohji Yamamoto. Toutefois, même si le segment style de vie croît un peu plus rapidement que le segment performance, ce dernier nous rapporte encore les trois quarts de nos revenus. Et nous croyons qu'il en sera toujours ainsi. Il constitue l'essence de la marque Adidas. C'est ce qui attire les consommateurs chez nous.

D.B. - Qu'est-ce qui distingue vos marques Adidas et Reebok ?

H.H. - Adidas est notre marque de produits performance. Reebok, notre marque de produit de mise en forme. Chacune possède son propre univers de design, ses références linguistiques, ses canaux de distribution et de communication. Tout est dicté par les habitudes de la clientèle. On trouve le client Adidas sur le terrain de football, la piste de course, le terrain de tennis. Le client Reebok, lui, suit des cours de yoga, de Pilates, de Zumba. Il appartient à une communauté qui cherche le bien-être. Nous rejoignons ces adeptes par leurs instructeurs. Nous annonçons dans les magazines spécialisés qu'offrent les studios proposant ces cours. Le client Adidas, nous le rejoignons plutôt par des publicités à la télé.

D.B. - Parlez-nous votre marque Neo, dont les porte-parole sont les mégastars Justin Beiber et Selena Gomez.

H.H. - C'est une marque destinée aux 14-19 ans qui désirent suivre la mode, mais dont le budget est limité. Nous avons ouvert plusieurs magasins Neo en Chine et en Russie et nous sommes distribués dans plusieurs boutiques américaines. Nous testons présentement l'intérêt des consommateurs allemands pour Neo, et nous réfléchissons à notre stratégie pour les autres marchés matures de l'Europe.

D.B. - Vous avez acheté Reebok en 2006 pour 3,8 G$ afin de percer le marché nord-américain. Cette acquisition porte-t-elle ses fruits ?

H.H. - Depuis trois ans, nos ventes nord-américaines croissent chaque année. L'année 2012 marquera un recul. Nous avons mis fin à notre relation avec la NFL pour des raisons stratégiques. [Nike a remplacé Adidas comme fournisseur des produits de la NFL pour les cinq prochaines années.] Mais nous croyons que la gamme 2013 présentée aux détaillants américains devrait assurer notre croissance à nouveau.

En quoi vos clients américains diffèrent-ils de vos clients européens ?

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