Ottawa ne craint pas que la Roumanie fasse dérailler l'accord de libre-échange

Publié le 24/10/2013 à 15:48, mis à jour le 24/10/2013 à 15:49

Ottawa ne craint pas que la Roumanie fasse dérailler l'accord de libre-échange

Publié le 24/10/2013 à 15:48, mis à jour le 24/10/2013 à 15:49

Par La Presse Canadienne

Le gouvernement du Canada ne craint pas de voir la Roumanie faire dérailler l'accord de libre-échange qu'il vient de conclure avec l'Union européenne.

Le ministre des Affaires étrangères de la Roumanie, Titus Corlartean, a déclaré cette semaine que son pays pourrait refuser de signer l'accord si le Canada ne lève pas l'obligation de visa pour les Roumains. L'entente de principe conclue vendredi dernier doit obtenir l'aval des 28 pays membres de l'Union européenne pour entrer en vigueur.

De passage à Montréal jeudi pour vanter les mérites de cet accord, le ministre fédéral du Commerce international, Ed Fast, s'est dit persuadé de voir cette question résolue.

M. Fast a rappelé que le Canada avait imposé une obligation de visa à trois pays européens, soit la Roumanie, la Bulgarie et la République tchèque, afin de contrer un influx anormal de faux réfugiés. Il a fait valoir que cette obligation avait récemment été levée pour les citoyens de la République tchèque et a dit avoir bon espoir d'en arriver à une entente similaire avec la Roumanie et la Bulgarie.

Le ministre a cependant insisté sur le fait que le commerce international et l'immigration sont des dossiers complètement distincts et que le Canada n'a aucune intention de lier les deux. Il a noté que son collègue de l'Immigration, Chris Alexander, discute avec la Roumanie et la Bulgarie afin de résoudre cette question.

Ed Fast s'était entouré d'une importante brochette de représentants des milieux d'affaires québécois pour vanter les mérites de l'entente de libre-échange, qui ouvre un marché de 500 millions d'habitants aux entreprises canadiennes.

Tour à tour, les porte-parole des chambres de commerce, du Conseil du patronat, de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, des manufacturiers et exportateurs et de différents secteurs économiques sont venus louanger l'effort du gouvernement canadien, qui a réussi à conclure cet accord après quatre ans de négociations.

La directrice des affaires publiques et relations gouvernementales des Manufacturiers et exportateurs du Québec, Audrey Azoulay, a rappelé que le Québec était aux prises avec un déficit commercial. L'ouverture de nouveaux marchés à l'exportation est d'autant plus bienvenue, selon elle, qu'elle est urgente.

Le président de l'Association de l'aluminium du Canada, Jean Simard, a fait valoir par exemple que les barrières tarifaires ont fermé le marché européen à l'aluminium canadien, alors que les producteurs russes, chinois et moyen-orientaux arrivent à contourner ces barrières en transigeant avec la Turquie.

Selon lui, l'accord de libre-échange représente un gain énorme pour les producteurs canadiens et québécois, puisqu'il entraînera la levée de ces barrières tarifaires

Puisque l'Europe a des normes environnementales très élevées et un marché du carbone, M. Simard s'est dit convaincu que l'aluminium canadien obtiendra ainsi un avantage certain, puisqu'il est de très loin le plus "vert" de la planète.

La préoccupation entourant l'ouverture du marché canadien aux fromages européens demeure tout de même vive. Le porte-parole de la Fédération des chambres de commerce du Québec, François-William Simard, a dit croire que les craintes exprimées par des fromagers membres de la fédération sont justifiées.

Prenant acte de la promesse du premier ministre Stephen Harper d'offrir des mesures de compensation aux producteurs de fromage, M. Simard a tout de même profité de la tribune que lui offrait le ministre Fast pour demander à Ottawa d'annoncer rapidement les mesures qu'il entend mettre de l'avant afin de rassurer l'industrie.

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