Nos entreprises: pas assez high-tech

Publié le 16/06/2011 à 10:00, mis à jour le 17/06/2011 à 13:33

Nos entreprises: pas assez high-tech

Publié le 16/06/2011 à 10:00, mis à jour le 17/06/2011 à 13:33

Par François Normand

[Photo : Bloomberg]

Le Québec forme très bien sa main-d’œuvre pour qu’elle soit plus productive, mais ses entreprises n’adoptent pas assez vite les nouvelles technologies pour que leurs employés soient encore plus efficaces.

C’est l’une des conclusions d’une étude sur l’évolution de la productivité au Canada (Lagging Behing : Productivity and the Good Fortune of Canadian Provinces) que publie aujourd’hui Serge Coulombe, spécialiste de la croissance économique à l’Université d’Ottawa, pour le compte de l’Institut C.D. Howe.

De 1984 à 2009, la productivité au Québec a augmenté en moyenne de 0,94% par année, soit la quatrième meilleure performance au Canada (ex æquo avec l’Île-du-Prince-Édouard) après Terre-Neuve-et-Labrador (1,27%), la Saskatchewan (1,19%) et l’Ontario (1,05%).

La moitié de la croissance annuelle de la productivité québécoise provient de la capacité du Québec à bien former sa main-d’œuvre, souligne Serge Coulombe. « C’est la grand force du Québec, qui fait mieux que l’Ontario et l'Alberta à ce chapitre », dit-il.

Les entreprises québécoises pourraient toutefois être beaucoup plus productives si elles adoptaient rapidement les nouvelles technologies – incluant les TI – comme le font par exemple les sociétés du secteur aéronautique.

«Nous ne sommes pas bons, laisse tomber l’universitaire. Nous sommes derniers de classe au Canada juste avant L’Alberta et et l’Île-du-Prince-Édouard »

Le Québec a aussi un problème de productivité dans le secteur des ressources naturelles. De 1985 à 2009, les gains annuels moyens ont été nuls, alors que la moyenne canadienne s’établit à 1,5% sur la même période.

«Notre économie des ressources naturelles est moins dynamique que d’autres provinces», dit Serge Coulombe, et ce, notamment en raison des déboires de l’industrie forestière.

Le champion canadien de la productivité dans les ressources naturelles est – et de très loin – Terre-Neuve avec des gains annuels moyen de 8,3% par année de 1985 à 2009.

La performance de cette province s’explique en grande partie en raison du développement des hydrocarbures.

La hausse du prix du baril de pétrole ces dernières années pèse dans la balance puisque le prix des unités produites – dans ce cas-ci des barils de pétrole – compte dans le calcul des gains de productivité des employés.

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