Le plan Baird charcuté par l'Institut C.D. Howe

Publié le 13/06/2007 à 15:46

Le plan Baird charcuté par l'Institut C.D. Howe

Publié le 13/06/2007 à 15:46

Par lesaffaires.com
Le plan de lutte contre les changements climatiques du gouvernement fédéral ne parviendra probablement qu'à stabiliser les émissions de GES à leur niveau actuel d'ici 2020, ce qui est loin de la réduction de 20 % escomptée par Ottawa. Cet objectif là est Voilà la principale conclusion des professeurs Mark Jaccard et Nic Rivers, de l'Université Simon Fraser en Colombie-Britannique, dans une recherche publiée par le think-tank C.D. Howe Institute. Les auteurs analysent les différentes mesures annoncées par le gouvernement conservateur depuis son arrivée au pouvoir, initiatives qu'ils considèrent pour la plupart inadéquates, sinon carrément mal conçue. MM. Jaccard et Rivers estime par exemple que les 100 M$ par année que le gouvernement devrait rembourser aux utilisateurs du transport collectif permettront des réductions de seulement 100 000 tonnes. Cela équivaut à 1000 $ la tonne, tandis qu'une tonne de CO2 se transige environ 25 $ sur le marché des quotas industriels en Europe. Cette mesure servirait beaucoup plus à récompenser les utilisateurs actuels qu'à en accroître le nombre. Le même phénomène de resquillage (free ridership) mine l'efficacité des mesures comme les subventions à l'efficacité énergétique des maisons et les écorabais sur les voitures. Comment distinguer entre les gens qui auraient de toute manière fait l'achat plus écologique et ceux pour qui la subvention a été un facteur déterminant ? Cette évaluation est difficile à faire, mais les auteurs estiment la proportion de resquilleurs à 50 % de ceux qui profitent des subventions. "Les programmes d'informations et les subventions sont souvent sans effet lorsqu'ils sont appliqués seuls, tandis que les politiques qui taxent les émissions de GES ou les réglementent (système de plafond et d'échange de crédits) sont beaucoup plus efficaces", affirment les auteurs. Le système visant les grands émetteurs industriels devrait permettre de réaliser près des deux tiers des réductions prévues d'ici 2020 par les auteurs, ou 75 des 116 millions de tonnes de GES. Ces derniers soulignent toutefois que la complexité du système et la multitude d'options offertes aux entreprises pour respecter leurs obligations rendent difficiles ce type de prédictions. Le professeur Jaccard, souvent consulté par le gouvernement fédéral dans le dossier des changements climatiques depuis les années 1990, conclut qu'Ottawa pourrait se payer un plan beaucoup plus efficace, pour le même prix."Les analyses préliminaires suggèrent que les politiques actuelles du gouvernement - qui ne permettront pas de respecter les objectifs de 2020 et de 2050 – occasionneront des coûts pour le PIB comparables à ceux de politiques plus efficaces, qui elles permettraient d'atteindre les objectifs du gouvernement. Les coûts impliqués par une taxe carbone sur l'ensemble de l'économie ou un plafond imposé aux émissions de tous les secteurs ne seraient pas très différents [des coûts actuels]". Pour aller plus loin : http://www.cdhowe.org/pdf/workingpaper_5.pdf Étude du C.D. Howe http://www.ledevoir.com/2007/06/13/147156.html Le Devoir http://www.cyberpresse.ca/article/20070613/CPACTUALITES/706130580/6110/CPENVIRONNEMENT01 La Presse

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