Pourquoi? Parce que le Congrès est «théoriquement» fermé mardi et mercredi, pour cause de Nouvel an juif.
«Aujourd’hui, c’est le Nouvel an juif, si bien qu’il est difficile de croire qu’un accord qui fasse l’unanimité au Congrès puisse survenir avant jeudi. D’autant plus que notre correspondant à Washington nous confirme qu’il n’y a pas encore de «plan B» sur la table (des démocrates et des républicains)», écrit ce matin dans une note Andrew Garthwaite, analyste au Crédit Suisse.
Conséquence : les marchés boursiers nord-américains ne s’attendant pas à une annonce particulière du gouvernement américain ou du Congrès d’ici jeudi, ils devraient être relativement calmes durant deux journées, selon différents analystes.
Ce répit devrait permettre à Bush, Bernanke et Paulson de revoir leur copie – comme le suggèrent officiellement les Européens –, et de revenir jeudi avec une nouvelle proposition pour les parlementaires américains.
D'ores et déjà, le camp démocrate fait pression sur les républicains pour que le dossier avance à grands pas. «Il faut que le dossier soit clos le plus rapidement possible. Nous ne partirons pas d'ici avant que ça survienne», lance Christopher Dodd, sénateur démocrate du Connecticut et président du Comité des services bancaires, en ajoutant qu'il était prêt à passer à de nouveaux votes dès demain.
De son côté, le sénateur républicain Judd Gregg, l'un des négociateurs du dossier, reconnaît qu'il y a urgence en la demeure, mais refuse d'indiquer la moindre date pour un prochain vote. «L'économie américaine est en détresse», indique-t-il sobrement.
Avec Bloomberg.
