Le baril de pétrole à 100 $ l'an prochain

Publié le 18/07/2007 à 13:47

Le baril de pétrole à 100 $ l'an prochain

Publié le 18/07/2007 à 13:47

Par lesaffaires.com
Le prix du brut augmenterait du tiers d'ici la fin 2008, affirment les économistes de la CIBC, pour atteindre 100 $US le baril. Ce prix serait expliqué par le fait que l'élasticité de la demande est beaucoup plus faible que prévue. Autrement dit, les observateurs s'entendaient pour dire que la hausse depuis trois ans du prix du pétrole calmerait la demande…mais celle-ci continue de s'accélérer. La note d'étude de Marchés mondiaux CIBC pointe notamment vers le signal d'alarme important du Conseil national du pétrole aux États-Unis, association qui regroupe les représentants du secteur pétrolier américain (voir article ci-bas). L'Agence internationale de l'énergie (AIE) s'est aussi résignée à reconnaître que ses prévisions optimistes concernant le ralentissement de la demande s'avèrent erronées, selon la CIBC. La croissance de la demande devrait en effet atteindre 2 % en 2007, un taux deux fois plus élevé que l'an dernier. Cette demande est surtout tirée vers le haut par les économies émergentes (Chine, Inde, Russie), mais également par les pays producteurs de pétrole. Des pays comme l'Iran et l'Arabie Saoudite connaissent une croissance de la demande interne qui est 10 ou 15 fois plus rapide que la moyenne de l'OCDE, qui se trouve à environ 0,5 % par année (moyenne 2001-2006). Cette consommation accélérée s'explique notamment par les prix très bas du pétrole au sein de ces marchés. Le litre d'essence au Venezuela se vend environ 0,05 $, et seulement 0,10 $ en Iran, rapporte la CIBC. Les exportations à fort prix servent ainsi à subventionner la consommation interne. Quoique la consommation de pétrole par habitant demeure beaucoup plus faible dans les économies émergentes, cette demande croissante réduit les exportations des pays producteurs, au moment où l'équilibre entre la demande et l'offre est très serré sur le marché mondial. Ce n'est pas la première fois que l'équipe de Jeffrey Rubin, économiste en chef de Marchés mondiaux CIBC, annonce un baril de pétrole. Une telle prévision avait été faite en avril 2005, avant les ouragans Katrina et Rita, qui avaient causé une hausse importante des prix du pétrole en dévastant certaines installations du Sud des États-Unis. Le baril s'était toutefois stabilisé autour de 70 $US, encore loin des trois chiffres. Il est difficile de prévoir l'impact économique d'un pétrole aussi dispendieux. Rappelons toutefois que les ventes de voitures énergivores avaient chuté de manière importante dans l'après-coup de Katrina. Pour aller plus loin : http://research.cibcwm.com/economic_public/download/sjul07.pdf Étude http://www.visiondurable.com/article-122507-La-penurie-de-petrole-sera-flagrante-en-2030.html Pénurie annoncée par le Conseil national du pétrole

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