La fiscalité écologique peut stimuler l’innovation, selon l’OCDE

Publié le 19/10/2010 à 18:10

La fiscalité écologique peut stimuler l’innovation, selon l’OCDE

Publié le 19/10/2010 à 18:10

Les gouvernements pourraient mieux mettre à profit la fiscalité écologique pour décourager les activités polluantes et promouvoir les «technologies vertes» innovantes, selon un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

 
«Pour assurer un avenir plus vert, nous avons besoin de nouvelles technologies permettant d'abaisser le coût des mesures nécessaires pour sauver la planète», a déclaré Angel Gurría, Secrétaire général de l'OCDE. «Grâce au transfert d'une partie de la charge fiscale sur la pollution, il sera plus attractif de développer et d'adopter les technologies propres, ce qui favorisera la croissance verte», a-t-elle ajouté.
 
Le rapport indique que les pouvoirs publics des pays membres de l'OCDE et de nombreux autres pays mettent en œuvre une panoplie de taxes qui visent l'énergie, les polluants de l'air et de l'eau, et les déchets. En matière de politique environnementale, les «écotaxes», ainsi que les systèmes de permis négociables, constituent les moyens d'action existants les plus performants et les plus efficaces économiquement.

 

Face à la fiscalité écologique, citoyens et industriels réagissent en modifiant leur comportement, en particulier si les gouvernements envoient un signal fort reflétant leur intention de maintenir le taux de la fiscalité et le prix du carbone à des niveaux élevés à long terme, toujours selon l'OCDE.

Le rapport entre la fiscalité liée à l'environnement et l'innovation est complexe. Selon quels mécanismes la fiscalité «verte» incite-t-elle les entreprises à innover? Quels sont les types d'innovation et quels sont les avantages qui en résultent? La conception de ces taxes joue-t-elle un rôle déterminant ?
 
Le nouveau rapport de l'OCDE intitulé Fiscalité, innovation et environnement répond à ces questions à partir de plusieurs études de cas.

Par exemple, il ressort de ce rapport que les entreprises du Royaume-Uni qui paient l'intégralité de la taxe Levy sur le changement climatique déposent davantage de nouveaux brevets que celles qui ne sont soumises qu'à un taux réduit. L'attribution d'un prix à la pollution débouche sur des idées plus innovantes que l'application de réglementations ou de normes.
 
En Israël, le niveau élevé des prix et des taxes pour l'eau ont stimulé l'innovation. En Suède, l'introduction d'une taxe sur les émissions de NOx (composés d'azote et d'oxygène qui comprennent les gaz d'acide nitrique et de dioxyde d'azote. Ils sont produits principalement par la combustion des combustibles fossiles) à l'origine du smog a incité les entreprises à breveter de nouvelles technologies propres, ce qui a réduit d'un tiers leurs émissions.

 

L'étude de cas relative aux composés organiques volatils en Suisse montre que les taxes peuvent aussi déclencher nombre d'innovations simples, mais efficaces qui n'ont pas besoin d'être brevetées.
 
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Source : OCDE

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