"John Baird n'a pas la sagesse ni la maturité pour être ministre de l'Environnement, et nous exigeons sa démission", a affirmé Daniel Breton, de la Coalition Québec vert Kyoto, dans une conférence de presse avec les partis d'opposition et Cascades. M. Breton cite une lettre cosignée notamment par des représentants du Parti libéral du Canada, du Bloc québécois, du NPD et du Parti vert du Canada ainsi que la FTQ et la CSQ, qui est publiée dans les quotidiens mercredi. Thomas Mulcair, ancien ministre provincial de l'environnement qui s'est récemment joint au NPD, y est allé d'une dénonciation virulente du gouvernement conservateur : "Il est clair que Stephen Harper n'a jamais eu la moindre intention de respecter le protocole de Kyoto. M. Harper, arrêtez de nous faire honte sur le plan international ! Si notre propre gouvernement ne respecte pas ses obligations, qu'est-ce que l'on peut dire aux citoyens en matière d'environnement ?". Si l'opposition réclame la démission du ministre Baird et tient mordicus au respect de Kyoto, pourquoi ne pas provoquer des élections en faisant tomber le gouvernement minoritaire de Harper, ont demandé les journalistes ? Pablo Rodriguez du PLC préfère attendre afin de voir ce qui arrivera avec son projet de loi C-288, qui forcerait Ottawa à respecter les objectifs de Kyoto, tandis que Bernard Bigras du Bloc s'est contenté de dire que"rien n'est impossible". Le NPD et le Parti vert ont pour leur part signalé plus clairement leur ouverture à cette possibilité. Outre les écologistes et les partis d'opposition, l'entreprise Cascades était également présente lors de la conférence de presse afin de souligner l'importance pour le Canada de respecter les objectifs de Kyoto, sans toutefois demander la démission du ministre Baird."Nous sommes ici aujourd'hui parce que nous voulons signaler qu'il y a des entreprises qui supportent Kyoto. Cascades a réduit ses émissions de GES de 28 % depuis 1990, tandis que notre production a augmenté de 20 %. Ça va être beaucoup plus difficile dans le futur de réduire nos émissions de GES à cause de nos efforts passés, qui sont importants. Il faut donc que nos réductions antérieures soient reconnues", a affirmé Hubert Bolduc, vice-président, communications et affaires publiques chez Cascades. Rappelons que le plan Baird sur les émissions industrielles, dévoilé en avril, impose une limite de 5 millions de tonnes à la reconnaissance des efforts antérieurs. Pour aller plus loin : http://www.passerel.net/cqvk/spip.php?article349 Lettre d'opinion réclamant la démission du ministre Baird