L'Inde veut faire extrader un ex-dirigeant de SNC-Lavalin accusé de corruption

Publié le 20/02/2011 à 19:19, mis à jour le 21/02/2011 à 06:18

L'Inde veut faire extrader un ex-dirigeant de SNC-Lavalin accusé de corruption

Publié le 20/02/2011 à 19:19, mis à jour le 21/02/2011 à 06:18

EXCLUSIF - L’Inde s’apprête à demander au Canada l’extradition d’un ancien haut dirigeant de SNC-Lavalin, Klaus Triendl, accusé d’avoir participé à un complot pour corruption.

Joint en Inde par Les Affaires, le procureur spécial chargé de la poursuite, Anil Kumar, indique que la demande vient d’être envoyée au ministère des Affaires étrangères de son pays. « Il l’enverra ensuite au Canada par l’intermédiaire d’Interpol. »

Selon le Central Bureau of Investigation (CBI), un organisme indien chargé de lutter contre la corruption, l’ancien ministre communiste de l’Énergie de l’État du Kérala, Pinarayi Vijayan, a fomenté avec ses fonctionnaires « une conspiration criminelle avec un vice-président directeur de SNC-Lavalin » pour forcer l’attribution d’un contrat à la firme.

D’une valeur de 2,4 milliards de roupies (52 millions de dollars actuels), le contrat a été accordé sans appel d’offres en 1998. Il consistait en la rénovation de trois petites centrales hydroélectriques du Kérala, dans le sud-ouest de l’Inde.

Le procureur Kumar veut faire extrader Klaus Triendl « parce qu’il a pris part au complot » pour corruption, a-t-il déclaré.

En 2005, le Comptroller and Accountant General (l’équivalent de notre Vérificateur général) a enquêté sur l’affaire et a conclu que le Kerala State Electricity Board, le producteur public d’électricité, a ignoré une soumission deux fois moins chère pour les travaux, déposée par un consortium indien.

Joint chez lui à Pointe-Claire, dans l’ouest de l’île de Montréal, Klaus Triendl dit n’avoir rien à se reprocher. Il soutient qu’il n’a pas encore été accusé dans cette affaire. La cour indienne l’a pourtant bel et bien désigné comme l’un des accusés et le procureur Kumar demande son extradition.

« Toute cette affaire est politique », dit l’ingénieur. Selon lui, la poursuite, qui vise notamment un ancien ministre d’un ancien gouvernement, est en fait un règlement de compte monté par le nouveau parti au pouvoir au Kérala.

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