Hydro-Québec veut monnayer ses faibles émissions de GES

Publié le 11/07/2007 à 15:19

Hydro-Québec veut monnayer ses faibles émissions de GES

Publié le 11/07/2007 à 15:19

Par lesaffaires.com
L'hydroélectricité est réputée comme une filière d'énergie renouvelable et verte. Hydro-Québec aimerait bien pouvoir en tirer des crédits d'émission de gaz à effet de serre (GES), mais aucune méthode reconnue n'existe afin de quantifier de manière précise Hydro-Québec, en partenariat avec des universitaires et des chercheurs du secteur privé, a lancé un projet novateur qui vise à combler ce vide. Calculer les émissions nettes Dans une première mondiale, ce projet va mesurer les émissions "nettes" de GES des réservoirs hydroélectriques. Des mesures ont été prises sur le site du territoire de la Eastmain-1 avant son ennoiement en 2005, et d'autres seront effectuées jusqu'en 2009 afin de calculer les émissions émanant du réservoir. «Des données existent depuis dix ou quinze ans à propos des émissions brutes des barrages hydroélectriques, mais les émissions nettes ont été très peu documentées", précise Alain Tremblay, le responsable du projet, qui est à la direction Barrages et environnement chez Hydro-Québec. Ces données brutes permettent à Hydro-Québec d'affirmer que les émissions de GES des barrages hydroélectriques se situent entre 1 % et 5 % de celles d'une centrale thermique à la puissance équivalente. Ce chiffre est estimé être plus important pour les barrages en zone tropicale, notamment au Brésil ou en Amérique centrale, mais les données avancées demeurent des estimations, précise M. Tremblay. Plusieurs partenaires Les universités McGill et UQAM collaborent au projet, tout comme les entreprises Environnement Illimité et Multi-Media.com. Une équipe d'une vingtaine de personnes est actuellement sur le terrain, au réservoir Eastmain-1, afin de prendre des mesures terrestres et aquatiques. Des étudiants de maîtrise et de doctorat participent au projet, et devraient bientôt publier des analyses préliminaires. La synthèse du projet se fera à la fin 2009, quatre ans après la mise en eau du réservoir, et les conclusions seront notamment publiées dans des publications scientifiques. La collaboration des universités et des autres partenaires permet d'assurer une transparence et une crédibilité au processus, estime Alain Tremblay. Les résultats seront diffusés, même si les émissions sont plus importantes que le prévoit Hydro-Québec."Mais les résultats préliminaires vont dans la direction escomptée", précise M. Tremblay. Il ajoute également que ce projet, qui a une réelle valeur scientifique et qui pourra être repris ailleurs dans le monde, n'aurait pas eu lieu sans la participation financière et institutionnelle d'Hydro-Québec. Crédits de GES Il n'est pas encore clair comment Hydro-Québec pourrait tirer des crédits d'émission de GES de sa production hydroélectrique,"mais c'est l'objectif, à moyen et long termes", précise M. Tremblay. Il est possible d'imaginer que ces possibilités seraient reliées à l'exportation d'électricité vers l'Ontario ou les États-Unis. Hydro-Québec pourrait ainsi vendre son électricité et les crédits de GES qui y sont reliés, si cette électricité remplace des formes plus polluantes de production électrique. Pour aller plus loin : http://www.eastmain1.org/ Projet Eastmain-1

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