En chiffres: portrait des changements alimentaires des Québécois

Publié le 16/10/2013 à 14:45, mis à jour le 17/10/2013 à 12:51

En chiffres: portrait des changements alimentaires des Québécois

Publié le 16/10/2013 à 14:45, mis à jour le 17/10/2013 à 12:51

Les habitudes alimentaires des Canadiens changent. On s’en doutait, mais dans son dernier bulletin BioClips, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec met des chiffres sur ces transformations. Si vous êtes producteurs, distributeurs ou songez à vous lancer dans ce secteur, vous avez tout intérêt à connaître ses tendances.

Moins de bœuf, plus de poulet

La consommation de viande, surtout de viande rouge, connaît une baisse au Canada. La consommation moyenne par habitant, de 2008 à 2012, était inférieure de 2,7 kg à 2003 à 2007 pour le bœuf, de 2,2 kg pour le porc, de 0,3 kg pour les abats et de 0,1 kg pour le veau et l’agneau. En revanche, dans les mêmes périodes, le poulet, la viande la plus consommée, a enregistré une hausse de 0,5 kg et le dindon de 0,1 kg.

Moins de poissons

Plus surprenant, malgré tout le bien qu’en disent les experts en nutrition, la consommation de poissons et de fruits de mer est en baisse de 1,4 kg par personne, de 2008 à 2012 par rapport à 2003 à 2007.

Moins de patates blanches, plus de patates douces

Tout aussi étonnant à priori, la consommation de légumes a diminué. Entre 2003 à 2007 et 2008 à 2012, on observe une baisse de 4,7 kg par personne. Cependant, si l’on exclut les pommes de terre blanches, on parle plutôt d’une hausse de 3,5 kg. Les Canadiens mangent donc de moins en moins de patates blanches au profit d’autres legumes, principalement la patate douce (+ 114 % en 10 ans), la betterave (+ 104 %) et le manioc (+ 95 %).

Beaucoup moins de céréales

La consommation des principales céréales (blé, seigle, avoine, orge, maïs et riz) a accusé une forte diminution. De 2008 à 2012, elle a été inférieure de 7 kg à 2003 à 2007. Cette décroissance est essentiellement imputable au blé (80 % de la consommation de céréales), dont le prix sur les marchés mondiaux a fortement augmenté depuis 2007.

Beaucoup moins de lait, plus de yogourt

Quant au lait de consommation, il accuse un net recul. La consommation par habitant est passée de 85,3 litres en 2003 à 77,3 litres en 2012. Le yogourt, par contre, progresse continuellement; sa consommation est passée de 5,9 litres en 2003 à 8,3 litres en 2012.

Plus de fruits, moins de jus de fruit

Les Canadiens mangent davantage de fruits frais et transformés mais il boivent moins de jus de fruits. La consommation moyenne par habitant de fruits frais et transformés, de 2008 à 2012, était supérieure de 0,9 kg à celle de 2003 à 2007.

Beaucoup plus de thé, beaucoup moins de boissons gazeuses

En 2012, la consommation du thé (105,3 litres par personne) a rattrapé celle du café. De 2008 à 2012 par rapport à 2003 à 2007, on remarque une hausse de 20 litres par personne pour le thé et de 0,5 litre pour le café.

Quant aux boissons gazeuses, elles poursuivent leur forte tendance baissière, leur consommation passant de 110,5 litres par personne en 2003 à 76 litres en 2012.

Prévisions de croissance annuelle moyenne de la consommation par personne au Canada, de 2012 à 2022

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