Construction: manifestation à Québec

Publié le 29/05/2017 à 13:25

Construction: manifestation à Québec

Publié le 29/05/2017 à 13:25

Par La Presse Canadienne

(@JLetourneauCSN)

Le gouvernement Couillard s'apprête à déposer une loi spéciale qui forcera le retour au travail des 175 000 employés de la construction en grève depuis cinq jours. Des centaines d'entre eux se sont d'ailleurs déplacés à Québec pour l'occasion. Les organisateurs de la manifestation s'attendent à voir des milliers de grévistes devant le parlement d'ici la fin de la journée.

Alors que le contenu de la loi spéciale n'était pas encore dévoilé, le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, s'est dit contre l'approche du gouvernement. Celui-ci a échoué à amener les parties à un règlement, a-t-il affirmé.

«La façon dont le gouvernement a trop tôt évoqué la menace d'une loi spéciale n'a pas incité les gens à régler, a-t-il maintenu en point de presse lundi matin. Alors c'est un gâchis, c'est une autre crise mal gérée par le gouvernement Couillard et par la faiblesse de son équipe gouvernementale.»

Dimanche soir, l'Alliance syndicale a rompu les négociations qui visaient à mettre fin à l'impasse dans le secteur de la construction. Le porte-parole syndical Michel Trépanier a dit que les négociations avaient achoppé dans le secteur résidentiel, le secteur du génie civil et de la voirie, ainsi que dans les importants secteurs institutionnel-commercial et industriel, qui représentent plus de 60 pour cent des 175 000 travailleurs de la construction qui sont en grève générale illimitée depuis mercredi.

M. Trépanier a appelé les travailleurs à aller manifester devant l'Assemblée nationale, lundi, et a demandé au gouvernement québécois de faire preuve de "sagesse" dans la confection de sa loi spéciale.

De son côté, la ministre du Travail, Dominique Vien, a fait état de sa préoccupation devant l'arrêt des négociations. Elle a réitéré que le "gouvernement du Québec agira de façon responsable pour préserver la stabilité de l'économie québécoise".

Lundi, elle a dénoncé le comportement des parties patronale et syndicale.

"Je ne sais pas s'ils se sont fiés sur l'adoption d'une loi spéciale du parlement de Québec, mais il va falloir casser ça cette histoire-là, et ils auraient pu commencer à négocier au mois d'octobre 2016. Ils n'ont commencé à négocier qu'en février 2017", a-t-elle lancé à la presse parlementaire.

Les députés ont été rappelés à Québec d'urgence lundi. Ils débattront de la loi spéciale jusqu'à tard dans la nuit.

Un manifestant rencontré à l'extérieur de l'Assemblée nationale lundi a dit que ses pairs et lui avaient besoin d'une augmentation de salaire qui tenait compte de la hausse du coût de la vie.

«Tout le monde a besoin d'une augmentation; le coût de la vie monte. La pinte de lait monte, les fruits montent, tout monte (...) si on accepte de plier, ben tantôt va falloir plier encore plus», a-t-il dit.

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