Climat : le secteur de l'aviation passe à l'offensive

Publié le 06/06/2007 à 13:41

Climat : le secteur de l'aviation passe à l'offensive

Publié le 06/06/2007 à 13:41

Par lesaffaires.com
"Le transport aérien est une industrie responsable d'un point de vue environnemental. Aucune autre industrie n'a égalé nos accomplissements et nos investissements dans des technologies plus silencieuses et plus propres". Au moment où certaines instances politiques veulent restreindre les émissions du secteur de l'aviation, cette industrie a décidé de prévenir le coup et d'orchestrer une importante campagne de relations publiques. Giovanni Bisignani, pdg de l'Association internationale du transport aérien (IATA), se défend pourtant de faire des communications et dénonce plutôt les initiatives gouvernementales dans le dossier : "Les politiques sur cette question sont schizophrènes. Nous avons assez eu de relations publiques. Il est maintenant temps de livrer des résultats tangibles", a-t-il précisé par voie de communiqué."Au cours des quatre dernières décennies, nous avons réduit le bruit de 75 %, éliminé la suie et améliorer l'efficacité de carburant de 70 %", peut-on lire dans la stratégie sur les changements climatiques de l'IATA. Le secteur de l'aviation est responsable de 2 % des émissions de GES dans le monde, mais le nombre de vols pourrait tripler d'ici 2020. Émissions en hausse Les 16 000 avions commerciaux en opération dans le monde ont émis 600 mégatonnes de CO2 en 2004, résultat de leur consommation de 190 milliards de litres de kérosène. Alors que les émissions totales de l'Union européenne ont fléchi de 5,5 % (-287 mégatonnes) entre 1990 et 2003, les émissions du trafic aérien international de l'Union européenne ont connu une croissance de 73 % (+ 47 mégatonnes). Ce bond a été réalisé malgré une amélioration de l'efficacité énergétique des avions de 17 % depuis 1990. Les émissions découlant de ce trafic ne sont pas comptabilisées dans les bilans nationaux rédigés pour le protocole de Kyoto, seules les émissions des vols nationaux l'étant. Une stratégie climatique La stratégie sur les changements climatiques dévoilée hier par l'IATA précise que les efforts devront être mis de manière prioritaire sur une gestion plus efficace du trafic aérien."Divisez en deux l'inefficacité du trafic aérien d'ici 2012 et nous évitons l'émission de 35 millions de tonnes de CO2", précise M. Bisignani. Les avions doivent souvent attendre avant de décoller ou atterrir, ces délais contribuant au gaspillage de kérosène et à l'augmentation inutile des émissions. L'IATA lance également un défi à l'industrie aérospatiale et à la communauté internationale afin d'élaborer des solutions technologiques. À court terme, il faut améliorer les carburants alternatifs, dit M. Bisignani. L'IATA se fixe comme objectif de remplacer 10 % du carburant par une alternative qui émet moins d'émissions d'ici dix ans. Les biocarburants comme l'éthanol n'ont pas un contenu énergétique assez élevé pour pouvoir remplacer le kérosène actuellement utilisé par les avions. À long terme, il faut développer un avion qui n'émet pas de GES, précise le pdg de l'IATA. L'Union européenne a l'intention d'inclure le secteur de l'aviation dans la prochaine phase de son système d'échange de quotas d'émissions. L'IATA dit préférer cette option à une taxe carbone, comparable à celle imposé en Angleterre, qui n'est toutefois pas parvenue à faire fléchir l'augmentation du nombre de vols. Pour aller plus loin : http://www.iata.org/pressroom/pr/2007-06-04-02.htm Communiqué IATA http://www.iata.org/NR/rdonlyres/80F7AA1C-2CE1-40B0-A2D5-C9AE38259AC2/0/4153400Climatechangeflyer4.pdf Résumé de la stratégie sur les changements climatiques de l'IATA

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