Après les vacances, les événements en temps partagé

Publié le 18/03/2014 à 15:29

Après les vacances, les événements en temps partagé

Publié le 18/03/2014 à 15:29

Une startup de Québec qui mise sur la tendance au partage risque de faire des vagues dans le monde des festivals et des événements. Après les condos et les autos en temps partagé, voici les événements en temps partagé.

«On propose un moyen qui évite de laisser dormir à la maison des laissez-passer pour des événements», explique Jonathan Parent, associé de Shareapass.

La plate-forme web qu’il a lancée il y a quelques jours avec Francis Bédard permet aux gens d’afficher à vendre ou à louer un laissez-passer pour un événement, quand ils n’ont pas la possibilité d’en profiter pendant toute sa durée.

Le Web à Québec, qui aura cours dans la capitale du 19 au 21 mars, sera le premier partenaire de Shareapass.

«On veut en faire un bon cas de départ pour attirer d’autres utilisateurs», souligne M. Parent.

L’entrepreneur fait partie de l’organisation du WAQ et il savait que la gestion d’accès journaliers à l’événement était trop complexe à gérer pour la petite équipe. Mais participer au WAQ pendant trois jours n’est pas non plus à la portée de tous.

«Notre but est de concilier le besoin du consommateur et celui des organisateurs d’événements pour que tout le monde en profite», dit l’entrepreneur, qui opère également Numadn, une firme de consultation en intelligence d’affaires numérique.

Le Printemps des réseaux sociaux, qui aura lieu en avril à Québec, emboîtera le pas au WAQ en utilisant à son tour la plateforme Shareapass. Les grands événements, comme le Festival d’été, Osheaga et les festivals du monde sont ensuite dans la mire de la startup.


« Les grands événements, comme le Festival d’été, Osheaga et les festivals du monde sont ensuite dans la mire de la Shareapass. »


«On sait bien que si tu aimes Metallica, tu n’a pas forcément envie d’aller voir Charles Aznavour aussi, mais tu as acheté un laissez-passer pour tout le festival et quand tu n’y vas pas, il y a moins de monde sur les Plaines», remarque M. Parent, qui a eu l’idée de Shareapass en voyant sur les réseaux sociaux tous les échanges et recherches qui ont cours à l’occasion du FEQ.

«Secrètement, on espère tous que les gens vont nous donner un 20$ quand ils empruntent notre laissez-passer pour un soir, mais ce n’est pas toujours ce qui se fait…»

Shareapass bloque tous les vendeurs qui voudraient obtenir pour leur billet un prix supérieur à la valeur initiale. Éventuellement, le site pourrait même suggérer le prix équitable. Par exemple, si trois jours au WAQ coûtent 600$, on pourrait proposer de vendre une journée à 200$.

La plateforme permet d’afficher les offres et, quand un acheteur est intéressé, les utilisateurs se donnent rendez-vous pour faire l’échange physique de billet (dans le cas du WAQ, le lieu de consigne est prédéterminé), puis les utilisateurs entrent un code de confirmation de leur transaction. Shareapass, qui exige une commission de 7% de la part du vendeur (ou locateur) et de l’acheteur, s’occupe du transfert de fonds sécurisé entre les deux. Approché par Shareapass, le Festival d’été prévoit rencontrer les entrepreneurs.

«Ça fait partie de la tradition au Festival d’été de se prêter les laissez-passer. On va évaluer le système et rencontrer les gens pour voir si c’est intéressant, a réagi la directrice de communications du FEQ Luci Tremblay. À la base, on est ouverts à toute forme d’innovation qui peut faciliter la vie des festivaliers. On a été le premier festival au monde à intégrer la puce dans le laissez-passer.»

Le FEQ émet chaque année 150 000 laissez-passer et a affiché complet de 2010 à 2012, ce qui a généré beaucoup de recherches pour obtenir un accès certains soirs. Étant un organisme sans but lucratif, le FEQ n’a jamais voulu empêcher les échanges, mais ce n’est pas le cas d’Osheaga à Montréal, qui affiche sur son site web l’interdiction de transférer ou vendre les billets sans le consentement préalable de l’organisation.

«Notre objectif est vraiment de travailler avec les organisations. On ne crée pas de billet ou de surenchère, mais on profite des indisponibilités des gens pour maximiser autrement l’assistance», conclut Jonathan Parent.

 

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