Une crise pétrolière va-t-elle éclater ?

Publié le 08/06/2010 à 10:30

Une crise pétrolière va-t-elle éclater ?

Publié le 08/06/2010 à 10:30

Par Olivier Schmouker

La capacité de production est insuffisante. Photo : Bloomberg.

À l’échelle de la planète plane une menace : une pénurie mondiale de pétrole. Du coup, il faut s’attendre à une prochaine flambée des cours de l’or noir. Qui dit cela ? Nuls autres que l'institut britannique Chatham House et les Lloyds, le premier assureur mondial de risques, dans un rapport commun.

«Nous sommes entrés dans une période de profonde incertitude sur la façon dont nous nous fournirons en énergie pour obtenir de l'électricité, nous chauffer et nous déplacer, et sur le prix que nous devrons payer cette énergie», avertit dans le rapport Richard Ward, directeur général des Lloyds.

«Nous pourrions même assister à une pénurie de pétrole avant même que le pic de production ne soit atteint, en raison de la hausse spectaculaire la demande d’énergie en Asie», estiment Antony Froggatt et Glada Lahn, les chercheurs de l'institut de recherche sur les relations internationales Chatham House qui ont signé l’étude, sans pour autant annoncer de date précise du moment où cela se produira.

Comment expliquer un tel phénomène ? «Il faut entre 10 et 15 ans entre la décision d'investissement et la production d'un grand projet d'énergie, et à ce jour nous n'avons pas vu assez de nouveaux projets qui puissent satisfaire la croissance de la demande anticipée», expliquent-ils.

Agir vite pour anticiper la crise

Le rapport considère que la manière actuelle d’agir de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) pose problème. En effet, celle-ci compte sur l'Opep pour compenser la baisse de l'offre hors Opep et satisfaire les nouveaux consommateurs de pétrole.

«En comparant les prévisions et les chiffres actuels des capacités de production de l'Opep et de la production non-Opep, on voit que les attentes de l'AIE et les objectifs des pays producteurs n'ont pas été remplis», est-il indiqué par les chercheurs.

En conséquence, les entreprises ont tout intérêt à anticiper au plus vite la prochaine crise pétrolière. Elles se doivent de tirer les leçons de ce qui s’est produit en 2008, quand le baril de pétrole brut a flambé jusqu’à 147,50 dollars américains, et de se souvenir de l’impact que cela a eu sur elles. Il leur faut donc «adopter des mesures adéquates pour réduire leur consommation d’énergies fossiles».

«Les entreprises capables de prévoir cette nouvelle réalité énergétique et d'en tirer parti augmenteront à la fois leur résistance et leur compétitivité. Celles qui n'y parviendront pas pourraient subir des conséquences onéreuses et potentiellement catastrophiques», est-il indiqué dans le rapport.

Avec Bloomberg et AFP.

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