[Photo : Bloomberg]
L'assemblée annuelle des actionnaires de la pétrolière britannique BP, la première depuis la catastrophe écologique de l'an dernier, s'est ouverte dans la cohue jeudi à Londres-.
Une foule de manifestants se sont rassemblés sous le regard des policiers, et des échauffourées ont éclaté lorsqu'une résidante américaine de la côte du Golfe du Mexique munie d'une procuration pour voter s'est vue refuser l'entrée à la rencontre.
Diane Wilson, munie d'une procuration pour voter que lui avait donnée un actionnaire sympathique à sa cause, s'était déplacée du Texas pour assister à la rencontre. La pêcheuse de Seadrift a vu son gagne-pain disparaître il y a près d'un an, après l'explosion de la plateforme Deepwater Horizon, qui a tué 11 travailleurs et entraîné une fuite de pétrole sans précédent dans les eaux du golfe.
La catastrophe a coûté jusqu'à maintenant quelque 40 milliards $ à la pétrolière. Le chef de la direction de BP à l'époque, Tony Hayward, a perdu son poste après avoir été vertement critiqué pour sa gestion de la crise.
Le nouveau chef de la direction de BP, Bob Dudley, était attendu jeudi de pied ferme par les actionnaires à l'intérieur du centre ExCel, dans le quartier Docklands à Londres. On lui reproche notamment la généreuse rémunération des membres de la direction et l'impasse dans les discussions en vue d'une importante entente avec une pétrolière russe.
BP a toutefois réussi à acheter du temps à la toute dernière minute, en obtenant une extension à la date limite de jeudi pour la signature de cette alliance, qui prévoit un échange d'actions de 16 milliards $ avec la société d'État russe OAO Rosneft. Les parties ont désormais jusqu'au 16 mai pour s'entendre sur un accord.
