Le Château confiant de se relever

Publié le 08/07/2011 à 15:49

Le Château confiant de se relever

Publié le 08/07/2011 à 15:49

Par Marie-Eve Fournier

Les dirigeants du détaillant Le Château se disent « pleinement confiants d’aborder une nouvelle ère de croissance », après plusieurs trimestres difficiles. [Photo : Benjamin Nantel]

Les dirigeants du détaillant Le Château se disent « pleinement confiants d’aborder une nouvelle ère de croissance », après plusieurs trimestres difficiles.

Depuis un an à la Bourse de Toronto, le titre (TSX-CTU.A) est passé d’environ 12 $ à 7 $, son plus bas niveau depuis mars 2009. Seulement aujourd’hui, le recul atteint 13 % en raison des résultats décevants au premier trimestre divulgués hier . Les ventes ont diminué de 8,3 %, les ventes des magasins comparables de 12 % et la perte nette se chiffre à 2,9 M$. L’ensemble de l’exercice 2010 - clos le 29 janvier dernier – n’avait guère été plus réjouissant, avec un chiffre d’affaires en baisse de 0,8 %.

La présidente de l’entreprise, Emilia Di Raddo, a d’ailleurs qualifié cette année de « très difficile » au cours de l’assemblée annuelle des actionnaires tenue aujourd’hui au siège social du boulevard Décarie, à Montréal.

Elle demeure néanmoins optimiste. La société, a-t-elle fait valoir, affiche une « situation financière solide », possède « des liquidités importantes et est peu endettée ». Pour cette raison, l’expansion de la chaîne de magasins de vêtements pour hommes et femmes n’a pas cessé et au net, 8 adresses se sont ajoutées au cours de l’exercice 2010. Le détaillant a également procédé à 17 agrandissements.

Tout serait donc en place, soutient-on, pour soutenir le repositionnement de la marque, un processus actuellement en cours. « Notre réseau à l’échelle du Canada [239 magasins] n’a jamais été aussi fort, et nous sommes bien positionnés en vue du retour à la croissance lorsque la reprise se confirmera dans le secteur du commerce de la vente de vêtements au détail. », a déclaré Emilia Di Raddo.

Le Château tentera, au cours des prochains mois, de modifier son image afin qu’elle reflète davantage les tendances européennes. Le détaillant, qui existe depuis 1959, souhaite aussi transmettre le message aux clients que la qualité de ses vêtements s’est appréciée. « Nous visons à attirer une clientèle plus vaste et diversifié », a ajouté la présidente, qui décrit sa cliente cible comme « une femme de carrière de 30 – 35 ans qui aime voyager ».

Cette stratégie devrait faire augmenter les ventes mais aussi les marges, a indiqué la présidente à LesAffaires.com, au cours d’un entretien. La marge brute est passée de 73,2 % à 70,3 % au premier trimestre terminé le 30 avril, par rapport à la même période un an plus tôt. D’ici la fin du troisième trimestre de cette année, ce repositionnement devrait être terminé.

Pour régler son problème de stocks, dont la valeur est passée de 71,5 M$ à 97 M$ depuis un an, Le Château a converti 25 magasins situés dans des mégacentres en centres de liquidation. De 15 points de ventes dédiés à l’écoulement des marchandises, l’an dernier, on est passé à 40 actuellement. « C’est important que dans les centres commerciaux, nos magasins se concentrent à vendre de la marchandise dernier cri, de saison », affirme Emilia Di Raddo.

Par ailleurs, Le Château fermera les deux magasins qui lui restent aux États-Unis et qui perdent constamment de l’argent. Le détaillant attend simplement la fin des baux. Celui sur Broadway, à New York, fermera donc en avril 2012 et celui de Jersey City, au New Jersey, en 2016.

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