Jacob obtient l'aide de la CIBC

Publié le 09/03/2011 à 09:15, mis à jour le 09/03/2011 à 09:18

Jacob obtient l'aide de la CIBC

Publié le 09/03/2011 à 09:15, mis à jour le 09/03/2011 à 09:18

Par Marie-Eve Fournier

Photo : Rachel Côté

La Banque CIBC a accepté d’offrir un financement intérimaire de 15 M$ à Jacob pour lui permettre de passer à travers les prochaines étapes de sa restructuration judicaire. Mais cela n’empêche pas le détaillant de poursuivre des discussions avec un investisseur potentiel.

Ces « échanges d’informations », précise le contrôleur PricewaterhouseCoopers dans un rapport, « pourraient permettre la formulation d’une offre concrète ». Aucun détail additionnel n’a été dévoilé. Le nom de Reitmans a été évoqué par plusieurs experts du secteur au cours des derniers mois mais les deux détaillants concernés n’ont laissé filtrer aucune information.

En devenant le prêteur intérimaire de Jacob, la CIBC a obtenu une « super priorité » sur tous les autres créanciers, essentiellement des filiales de Jacob. Le taux d’intérêt et les autres conditions du prêt sont inscrits dans un document qui n’a pas été rendu public. L’entente a été conclue pour une durée maximale de 12 mois.

Le détaillant québécois s’est placé à l’abri de ses créanciers à la mi-novembre après que la Banque Nationale (BN) ait voulu réduire sa marge de crédit. Les magasins avaient perdu 44,8 M$ au cours des 32 mois précédents (2 ans et 8 mois). La BN a accepté de maintenir ses facilités de crédit jusqu’au 14 mars.

Pour la période de 6 semaines se terminant le 26 mars, Jacob prévoit réaliser des recettes de 11,3 M$. Ses débours atteindront 18 M$, un écart négatif de 6,7 M$.

La BN offrait des conditions moins avantageuses

Le 15 février, Les Affaires avait révélé que la chaine de magasins venait de conclure un accord avec une institution financière prévoyant un financement « DIP » (debtor-in-possession). Ce type de prêt permet à une entreprise d’avoir les liquidités nécessaires pour tenter d’émerger du processus de restructuration. Les fonds avancés par la CIBC permettront aussi à Jacob de rembourser les sommes dues à la Banque Nationale, qui se retira alors du dossier.

Une fois la restructuration terminée, il est probable que la CIBC devienne le banquier à long terme de Jacob. Ce genre de scénario se produit fréquemment selon Philippe Jordan, associé chez PWC. 

Des discussions ont aussi eu lieu avec la Banque Nationale mais les conditions de prêt étaient « moins avantageuses » que celles proposées par la CIBC. Au total, 18 prêteurs potentiels ont été rencontrés.

Une dizaine d’autres fermetures à venir

Entretemps, la cure d’amaigrissement se poursuit. Ainsi, dix autres magasins déficitaires doivent fermer avant le 31 mars. Les baux ont déjà été cassés. Le nombre d’employés touchés n’a pas été précisé.

Le plus récent rapport du contrôleur précise aussi que Jacob a embauché le cabinet conseil Kurt Salmon pour l’aider à « procéder à un examen plus détaillé des défis opérationnels relatifs aux achats, à la gestion des stocks et au processus de vente ».

Les services d’experts en marketing ont aussi été retenus. Une nouvelle campagne promotionnelle mettant en vedette Karine Vanasse a d’ailleurs été lancée.

Par ailleurs, le processus de réclamations des créanciers est actuellement en cours. PWC calcule que le total des créances atteindra « environ 30 M$ ». Impossible pour l’instant de déterminer quelle proportion des montants dus sera remboursée.

 

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