S&P abaisse Rona au rang de placement spéculatif

Publié le 15/04/2013 à 09:16, mis à jour le 15/04/2013 à 09:53

S&P abaisse Rona au rang de placement spéculatif

Publié le 15/04/2013 à 09:16, mis à jour le 15/04/2013 à 09:53

Par Stéphane Rolland

Standard & Poor’s (S&P) abaisse les obligations long-terme de Rona au rang de placement spéculatif. La faible rentabilité du détaillant de Boucherville exerce une pression sur ses finances.

La note passe ainsi de BBB- à BB+ avec une perspective stable. Autrement dit, les obligations passent d’un rang de « qualité inférieur » à un rang impropre à l’investissement, soit «spéculatif».

L’agence de notation estime que les détenteurs d’obligations pourraient récupérer entre 30% et 50% de leur investissement si Rona était acculée à la faillite.

S&P note que la concurrence est très forte pour les détaillants de rénovation. Un obstacle majeur lorsque le marché tourne au ralenti.

L’agence anticipe tout de même des améliorations à moyen terme. L’agence prévoit une modeste augmentation des dépenses des consommateurs. Elle voit aussi d'un bon œil les mesures prises pour réduire les coûts de l’entreprise.

«Nous anticipons que les résultats s’amélioreront en 2013, malgré les risques entourant l’adoption d’un nouveau modèle d’affaires et la perte d’expertise en raison de la réduction du nombre d’employés», peut-on lire dans la note.

Les possibilités de bonification sont limitées à court terme. S&P pourrait abaisser sa recommandation à nouveau si les bénéfices de l’entreprise déclinent encore.

Rappelons que les difficultés vécues par Rona ont mené au congédiement du pdg Robert Dutton. Après des recherches de cinq mois, l’entreprise a récemment embauché un ancien de Metro, Robert Sawyer, pour redresser la barre. Robert Chevrier a aussi pris la présidence du conseil d’administration.

Dans son plan de match, Rona veut abandonner ses magasins à grande surface à l’extérieur du Québec pour adopter un modèle à plus petite surface (magasin de proximité). La société a aussi annoncé l’abolition de 200 postes administratifs.

Keith Howlett, de Valeurs mobilières Desjardins, a émis des doutes sur la stratégie de Rona dans une note publiée plus tôt ce mois-ci. Selon lui, il est peu probable que les consommateurs souhaitent l’abandon des magasins à grande surface.

Vers 9h45 lundi, le titre de Rona perd 0,15$ à 10,37$.

 

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