Encore une année anémique pour les commerçants

Publié le 13/02/2013 à 12:26, mis à jour le 18/02/2013 à 14:13

Encore une année anémique pour les commerçants

Publié le 13/02/2013 à 12:26, mis à jour le 18/02/2013 à 14:13

Par Marie-Eve Fournier

Photo: Bloomberg

Après une année 2012 difficile, les détaillants québécois ne feront pas encore des affaires d’or cette année. La hausse prévue des ventes n’est que de 1 %, et l’arrivée du géant américain Target mettra de la pression sur les prix.

C’est ainsi que le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) entrevoit 2013, a résumé le président Léopold Turgeon au cours d’un point de presse tenu mercredi matin, à Montréal.

Le CQCD en a profité pour indiquer que hormis le Nouveau-Brunswick (+0,2%), le Québec est la province où la croissance des ventes au détail a été les plus faible au pays, l’an dernier (+1,4%). La moyenne canadienne est de + 3,1 %.

«C’est une croissance à vitesses variables, a commenté Jean-François Grenier, conseiller sénior chez Altus Géocom, qui a réalisé l’étude. Trois provinces ont tiré le pays vers le haut, celles où il y a des ressources naturelles, c’est-à-dire Terre-Neuve (+5,5%), l’Alberta (+8,5%) et la Saskatchewan (+7,2%).» Pour établir ces statistiques, les ventes de décembre ont été estimées, étant donné qu’elles n’ont pas encore été publiées par Statistique Canada.

Société distincte

L’écart entre le Québec et le Canada est flagrant quand on regarde la performance des 13 secteurs de la vente au détail (automobiles, vêtements, quincaillerie, meubles, etc.). Au Québec, seulement 6 ont connu une croissance, tandis que dans l’ensemble du pays, 12 affichent une hausse (la seule baisse provient du secteur de l’électronique et des électroménagers).

Du côté de l’emploi aussi, le bilan de 2012 est sombre. Le nombre de travailleurs québécois dans le secteur (438 000) est revenu à son niveau de 2007, après quatre années de baisses consécutives. Au Canada, on observe plutôt une légère hausse (+0,7%).

L'année 2013 ne sera guère plus réjouissante pour les commerces du Québec. Le CQCD, habitué à prévoir des hausses de ventes de 4 ou 5 %, ne s’attend pas à ce qu’elles dépassent 1%. La baisse des mises en chantier, l’augmentation des taux d’imposition pour les plus riches et la taxe santé font partie des coupables. «Il se construit plus de condos et moins de maisons. Or, un condo, c’est plus petit, tu n’as pas de sous-sol, pas de cours à aménager, moins de place pour des meubles, ça réduit les dépenses», a mentionné Jean-François Grenier.

Pas plus de fermetures ici

«Le premier constat, c’est qu’on a un marché à maturité, a enchaîné Léopold Turgeon. C’est certain que Target va prendre des parts de marché. Évidemment ça aura un impact, car la tarte va demeurer la même. Le secteur du vêtement va écoper. Plusieurs détaillants devront rajuster le tir.»

Même s’il constate que ses membres accusent un important retard technologique comparativement « aux gros joueurs qui ont des approches multicanaux », il refuse de voir tout en noir.

«Ici, notre force, c’est la présence nombreuse de franchisés et de propriétaires indépendants proches de leurs clients. L’envers de la médaille, c’est leur plus faible capacité d’investissement […] mais il n’y aura pas plus de fermetures au Québec qu’ailleurs au Canada car ces commerçants sont capables de réagir. »

 

 

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