Cette fois c'est vrai: Jacob disparaît

Publié le 21/10/2014 à 15:02, mis à jour le 21/10/2014 à 17:03

Cette fois c'est vrai: Jacob disparaît

Publié le 21/10/2014 à 15:02, mis à jour le 21/10/2014 à 17:03

Le fondateur et propriétaire de Boutique Jacob, Joseph Basmaji

Dans un communiqué laconique, Boutique Jacob annonce la fermeture définitive de ses boutiques. Son fondateur et propriétaire, Joseph Basmaji, jette la serviette après de vaines tentatives pour sortir son entreprise du pétrin financier.

«Le détaillant de mode féminine Boutique Jacob Inc. abandonne ses efforts de restructuration et procède à la liquidation de tout son inventaire dans ses boutiques et sur Jacob.ca. », dit le communiqué.

Joseph Basmaji avait récemment confié au cabinet PwC le mandat de trouver un acheteur pour l'entreprise, mais personne n'a fait une offre, selon Claudio Filiponne, responsable du dossier chez PwC. Le fondateur s'est alors résolu à racheter lui-même l'entreprise. Mais les ventes décevantes de l'automne l'auraient incité à abonner le projet, hier. Ce matin, l'entreprise s'est présentée devant la cours pour faire une cessation volontaire. Autrement dit, Jacob s'est mise en faillite. 

Dès 2010, le poids de ses dettes avait forcé l'entreprise à se mettre à l'abris de ses créanciers. Les quatre années suivantes ont été l'histoire d'une longue agonie. 

Une première fermeture avait été annoncée en mai dernier, mais devant les réactions de sa clientèle, M Basmji s’était dit «touché» et plus résolu que jamais à remettre Jabob sur les rails. L'entreprise a alors décidé de se concentrer sur le Québec et l'Ontario; 52 boutiques ont été fermées et de nombreux postes ont été abolis au siège social de Montréal.

Après ces efforts de rationalisation, M Basmaji a fait appel Élaine Zakaïb, qui a quitté son poste de députée de Richelieu il y a moins de trois semaines pour se porter au secours du détaillant de vêtements pour femme.

«Si Jacob disparaît, je ne me le pardonnerai jamais», avait-elle dit au moment de sa démission à titre de député du PQ. L’aventure aura été aussi courte qu’amère pour celle qui devait piloter la restructuration de l’entreprise. 

«Il y a trois semaines, il y avait encore de l'espoir pour sauver l'entreprise», affirme Claudio Filiponne. 

Avant d’annoncer une première fois sa liquidation en mai dernier, l’entreprise, créée il y a 37 ans, comptait 92 magasins. Depuis, le réseau s’est considérablement érodé. Il n’en restera plus rien. Ni d'ailleurs des quelque 1000 emplois que l’entreprise fournissait alors.

«L’équipe JACOB a travaillé avec passion au cours des derniers mois pour mettre en place un plan de relance viable et trouver de nouvelles sources de financement. Malheureusement, le contexte économique difficile et l’importante baisse de trafic dans les centres commerciaux ont affaibli la santé financière déjà très fragile de l’entreprise, ce qui la force à fermer ses portes. », peut-on lire dans le communiqué.

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