Sarkozy demande aux banques de relancer le crédit

Publié le 14/10/2008 à 00:00

Sarkozy demande aux banques de relancer le crédit

Publié le 14/10/2008 à 00:00

Par La Presse Canadienne
Le président de la République française, qui a réuni les dirigeants du secteur pour la troisième fois à l'Elysée, "a demandé aux banques et aux compagnies d'assurances de faire aussi vite et aussi fort que le gouvernement l'avait fait depuis quelques jours", a rapporté Jean-François Roubaud, le président de la CGPME, au terme d'une nouvelle rencontre d'une heure.

Dans un communiqué, l'Elysée indique que M. Sarkozy, après les engagements de l'Eurogroupe, "a demandé à la communauté financière d'assumer à son tour toutes ses responsabilités pour assurer un financement stable et suffisant des ménages et des entreprises".

"Nous avons assuré les pouvoirs publics de notre volonté de faire pleinement et de façon responsable le métier de financement de notre économie", a assuré le président de la Fédération bancaire française Georges Pauget. Grâce au plan français, qui prévoit 320 milliards d'euros de garanties aux prêts interbancaires et jusqu'à 40 milliards pour des prises de participation publique au capital des établissements qui en auraient besoin, "nous en avons désormais les moyens".

Pour l'heure, a-t-il précisé, aucune banque n'a demandé à l'Etat de bénéficier de ces garanties. "La garantie doit être mise en oeuvre. C'est dans un second temps que les dispositions seront décidées au niveau de chacun des établissements", a expliqué M. Pauget à la presse. Il a précisé que les principales banques se réuniraient dans l'après-midi "pour engager le processus de mise en oeuvre qui leur revient".

Selon le communiqué de l'Elysée, les banques mettront en place avec le ministère de l'Economie "une cellule de suivi des prêts relais aux ménages". Ces prêts permettent aux propriétaires de contracter un emprunt immobilier pour un nouveau logement sans attendre d'avoir vendu celui dont ils étaient déjà propriétaires. A cause de l'atonie du marché de l'immobilier, certains propriétaires ne parviennent plus à vendre leur premier bien dans les temps et se retrouvent incapables de faire face à deux emprunts différents.

Par ailleurs, les banques devront donner "immédiatement" "des instructions pour que les dossiers de financement des investissements et des besoins de trésorerie des grandes, moyennes et petites entreprises soient traités sans délais et sans contraintes supplémentaires".

"Les banques sont prêtes à permettre, le plus vite possible, aux PME de continuer à investir et à se développer", a salué Laurence Parisot, la présidente du MEDEF. Encore "inquiet" à ce sujet, M. Roubaud s'est dit rassuré par les nouvelles dispositions, qui "devraient pouvoir amener la souplesse dont on a besoin aujourd'hui".

Selon Mme Parisot, banquiers et assureurs ont par ailleurs confirmé "qu'ils étaient tout à fait d'accord avec les recommandations" formulées la semaine passée par le MEDEF, qui préconise notamment la fin des "parachutes dorés" et l'encadrement strict des stock-options et des "retraites-chapeau", suivant en cela le souhait du président de la République. Les conseils d'administration des banques et des compagnies d'assurance "adopteront dans les plus brefs délais" ce code, précise l'Elysée.

M. Sarkozy avait déjà réuni les dirigeants de banques et compagnies d'assurance à deux reprises depuis le 30 septembre. Onze patrons ont participé à la réunion de mardi, ainsi que le Premier ministre François Fillon, les ministres de l'Economie Christine Lagarde et du Budget Eric Woerth.

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