Après avoir confirmé vendredi l'achat sans appel d'offres de 65 chasseurs F-35 de Lockheed Martin, le gouvernement conservateur a dû monter aux créneaux pour défendre sa décision.

Ces appareils, qui seront acquis par un contrat total _ avec la maintenance _ d'au moins 16 milliards $, sont destinés à remplacer les vieillissants CF-18, dans quelques années. Neuf milliards de dollars seront consacrés à l'acquisition proprement dite des nouveaux chasseurs.

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L'opposition libérale a remis en question le processus d'attribution de ce contrat historique. Selon les libéraux, un processus d'appel d'offres compétitif aurait dû être mis en place plutôt que de procéder par décision unilatérale du gouvernement.

Un ancien fonctionnaire canadien qui a déjà été en charge de ce type d'acquisitions, Alan Williams, croit aussi qu'un processus concurrentiel aurait été bénéfique.

Le porte-parole bloquiste en matière de défense, Claude Bachand, affirme quant à lui que les entreprises du Québec devront recevoir leur juste part du gâteau en contrats de maintenance et de réparation. Le député de Saint-Jean a aussi appelé le gouvernement à négocier des clauses contractuelles garantissant des emplois en haute technologie pour la province.

Le gouvernement a assuré que cette acquisition, qui s'inscrit dans le projet de modernisation des Forces armées canadiennes, générerait d'importantes retombées économiques dans l'ensemble du Canada. Le ministre de l'Industrie, Tony Clement, a soutenu que les entreprises canadiennes participeraient directement à la conception d'équipement à court terme, tout en préparant d'autres occasions pour les décennies à venir.

Le F-35 Lightning II a été conçu par Lockheed Martin et ses partenaires dans le cadre du Programme d'avions d'attaque interarmées, un projet multinational dont le but était de construire et de maintenir un avion de chasse furtif, abordable et polyvalent.