Un hélicoptère pour dire adieu au trafic

Publié le 23/02/2011 à 14:14, mis à jour le 03/07/2011 à 20:40

Un hélicoptère pour dire adieu au trafic

Publié le 23/02/2011 à 14:14, mis à jour le 03/07/2011 à 20:40

Par Claudine Hébert

[Photo: Bloomberg]

Il y a cinq ans, l’homme d’affaires montréalais André Scheffer en a eu marre du trafic du vendredi pour se rendre à son chalet de Saint-Donat. Il a pris la chose au sérieux: il s’est acheté un hélicoptère Robinson Raven R44 de 4 places.

«Je me suis offert l’équivalent d’une grosse Ferrari!» reconnait le comptable agréé et propriétaire de quelques motels. Son appareil lui permet d’aller plus vite que la célèbre voiture italienne. Il peut filer à plus de 200 km/h sans crainte de voir des gyrophares dans le rétroviseur.

Aux commandes de son hélicoptère de fabrication californienne, l’homme de 53 ans étend considérablement son champ «d’action». Brunch à l’Auberge du lac à l’Eau Claire, à Saint-Alexis-des-Monts, en Mauricie; partie de golf au Manoir Richelieu, dans Charlevoix, escapade d’un week-end à Cape Cod, dans le Massachusetts… Il peut faire tout ça quelques jours. « En autant que les conditions météorologiques soient favorables, toutes ces virées sont possibles», précise-t-il.

André Scheffer fait partie d’un club très sélect. Selon Transport Canada, le Québec compte tout au plus 260 pilotes d’hélicoptère privés. Mais ce nombre a augmenté depuis 2000, aidé par le coût plus abordable des hélicoptères. Le R-44 coûte quelque 350 000 dollars. Pour 100 000 dollars de moins, on peut s’offrir un R-22, de deux places. C’est moins cher que la plus abordable des Ferrari. Il y a quinze ans, il fallait payer plus d’un million de dollars pour un hélico. Alors qu’il écoulait à peine trois appareils par an en 2002, Yves Le Roux, de Passport Hélico, à Mascouche, en vendait tout près de 25 par année 5 ans plus tard. La récession a durement touché ses ventes, mais celles-ci sont depuis reparties à la hausse.  «La plupart des acheteurs sont des gens d’affaires qui découvrent combien ce mode de transport est utile et efficace pour les courts déplacements, les destinations à accès restreint… et les périodes d'heures de pointe», dit Yves Le Roux.

Il faut des poches profondes pour décrocher sa licence

Plus de la moitié de ces nouveaux proprios d’hélicoptère détiennent déjà une licence de pilote d’avion privé. André Scheffer possédait la sienne depuis une vingtaine d’années. «Ce n’est pas parce qu’on est un bon pilote de brousse qu’on peut piloter un hélico. Les commandes d’un hélicoptère exigent davantage de dextérité, de douceur, pour ne pas dire de la tendresse », explique l’entrepreneur à qui il a fallu 14 mois pour obtenir sa licence.

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