Neuf pays menés par le Royaume-Uni ont signifié par lettre à la Commission européenne leur refus d'imposer un quota obligatoire de 40% de femmes dans les conseils d'administration des entreprises cotées, a-t-on appris lundi de sources diplomatiques et européennes.
«Nous reconnaissons que trop peu de femmes siègent dans les conseils d'administration (...) mais nous refusons l'adoption de mesures légalement contraignantes prises au niveau européen», écrivent les autorités du Royaume-Uni, des Pays-Bas, de la Bulgarie, de la Lettonie, de l'Estonie, de la Lituanie, de la République Tchèque, de la Hongrie et de Malte dans cette lettre adressée à Viviane Reding, la vice-présidente de la Commission en charge de la Justice.
«On s'attendait à une opposition, mais c'est rare que des Etats s'opposent à une proposition qui n'a pas encore été présentée. Ce n'est pas très démocratique», a commenté l'entourage de la Commissaire.
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Les neuf signataires peuvent en théorie tuer dans l'oeuf cette proposition dont l'adoption nécessite une majorité qualifiée. La menace est d'autant plus réelle que le gouvernement allemand, qui n'a pas signé la lettre, est également opposé à un quota imposé au niveau européen.
Mesures nationales vs européennes, page 2