Le Royaume-Uni retombe en récession

Publié le 25/04/2012 à 07:41, mis à jour le 25/04/2012 à 07:45

Le Royaume-Uni retombe en récession

Publié le 25/04/2012 à 07:41, mis à jour le 25/04/2012 à 07:45

Par AFP

Westminster, le siège du parlement britannique, à Londres. Photo : Bloomberg.

Le Royaume-Uni est officiellement retombé en récession, selon des chiffres publiés mercredi faisant l'effet d'une douche froide sur le gouvernement de David Cameron, dont la politique de rigueur draconienne est accusée d'avoir "tué" la croissance.

Selon une première estimation, l'économie s'est contractée de 0,2% au premier trimestre 2012, après une baisse de 0,3% au trimestre précédent.

Le pays est ainsi techniquement de retour en récession, dont il était sorti fin 2009 après cinq trimestres d'affilée de recul de l'économie durant la crise financière.

Le ministre conservateur des Finances George Osborne a néanmoins promis de ne pas dévier de sa politique de rigueur, la seule possible à ses yeux, tandis que l'opposition travailliste l'accusait d'avoir conduit le pays au "désastre".

Malgré des indicateurs économiques très contrastés, la majorité des analystes tablaient sur une légère hausse de 0,1% du produit intérieur brut (PIB). Mais la baisse marquée de l'activité dans le bâtiment et l'industrie ont eu raison d'une prévision encore trop optimiste.

Cette contre-performance porte en tout cas un rude coup à la stratégie du Premier ministre David Cameron: son pays se retrouve désormais en récession au même titre que des États en mauvaise posture de la zone euro comme la Grèce, l'Espagne ou l'Italie, dont il ne cesse de vouloir se différencier.

Surpris, les cambistes ont marqué le coup et la livre sterling est aussitôt partie à la baisse face à l'euro et au dollar.

M. Osborne a de nouveau exclu d'assouplir le programme d'austérité, d'une ampleur sans équivalent parmi les grands pays européens. Il est sous la pression de deux agences de notation financière (Moody's et Fitch) qui envisagent d'abaisser la note souveraine du Royaume-Uni, dont la dette bénéficie jusqu'à présent du prestigieux "AAA".

"La seule chose qui aggraverait encore la situation serait d'abandonner notre programme, qui est crédible, et d'augmenter délibérément notre déficit public et de créer encore plus de dette", a-t-il déclaré.

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