Grèce: une course contre la montre

Publié le 03/10/2011 à 11:14, mis à jour le 16/10/2013 à 19:55

Grèce: une course contre la montre

Publié le 03/10/2011 à 11:14, mis à jour le 16/10/2013 à 19:55

Par AFP

[Photo : Bloomberg]

La Grèce, qui a de plus en plus de mal à réaliser les efforts demandés pour résorber ses déficits publics abyssaux, cherche à gagner du temps, alors que le risque de faillite du pays continue de menacer l'ensemble de la zone euro.

Lundi, Athènes a rallumé les craintes de défaut de paiement sur les places boursières mondiales après avoir annoncé dimanche soir que son déficit public en 2011 resterait supérieur à l'objectif qui avait été fixé en juin, soit 8,5% du PIB contre 7,4% initialement prévu.

Le pays, qui ne pèse que 3% du PIB européen et a fait le choix de rester dans la zone euro, se trouve désormais pris dans un étau d'érain, tout en se préparant à affronter en 2012 sa quatrième année de récession d'affilée.

D'une part, il doit répondre à la pression des marchés et de la troika de ses créanciers qui imposent, comme des actionnaires d'entreprise, une réduction drastique des dépenses publiques, visible et quantifiable chaque trimestre, à chaque versement d'aide financière de la zone euro, alors que la dette continue de grossir.

D'autre part, il est engagé sur des chantiers gigantesques de réformes structurelles (reforme du marché du travail, des impôts, du système judiciaire...) difficilement compatibles avec une "gestion à courte vue" imposée de l'extérieur, souligne auprès de l'AFP l'économiste, et députée du parti socialiste au pouvoir (Pasok), Elena Panariti.

"En Grande-Bretagne, il a fallu 17 ans à Thatcher pour réformer le pays, et en Allemagne, la réforme du marché du travail a pris dix ans", souligne-t-elle.

Pour Benjamin Carton, économiste au Centre français d'études prospectives et d'informations internationales, la politique budgétaire grecque montre surtout un "échec" car elle "amplifie la récession et réduit les recettes fiscales".

Il estime que la stratégie mise sur une réduction "trop rapide et trop immédiate du déficit".

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