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La croissance s'est encore essoufflée en septembre dans la zone euro, affichant son plus bas niveau en 10 mois, a indiqué vendredi le cabinet Markit qui publie l'indice PMI.

Le PMI composite de la zone euro a été revu à la baisse: il s'est établi à 52,0 contre 52,3 lors d'une première estimation. Il était à 52,5 en août.

Lorsque l'indice dépasse les 50 points, cela signifie que l'activité progresse, tandis qu'elle se replie s'il est inférieur à ce seuil.

«La croissance économique de la zone euro est restée morose au troisième trimestre, d'après les données PMI de septembre. Après une stagnation du PIB au deuxième trimestre, les derniers résultats de l'enquête ne suggèrent en effet qu'une faible croissance, de l'ordre de 0,2 ou 0,3%», analyse Chris Williamson, chef économiste de Markit.

De plus, «le ralentissement de la croissance des nouvelles commandes laisse penser que le quatrième trimestre sera à nouveau difficile pour la zone euro», anticipe Howard Archer, d'IHS Global Insight.

La croissance des nouvelles affaires affiche en effet son taux le plus bas depuis octobre 2013.

La croissance de l'activité s'essouffle dans les deux secteurs couverts par l'enquête: le taux d'expansion de la production manufacturière reste stable par rapport au faible niveau enregistré en août, cette tendance reflétant la première baisse du volume des nouvelles commandes depuis 15 mois, souligne Markit.

Dans le secteur des services, l'activité et les nouvelles affaires affichent leur plus faible hausse depuis six mois.

Cependant, souligne Chris Williamson, «l'existence de foyers de croissance dans la région est toutefois indéniable». Il cite l'économie irlandaise, qui «traverse une phase de reprise solide», l'expansion qui «demeure soutenue» en Espagne et le fait que «le secteur des services allemand contribue fortement à la croissance globale de la région». En Irlande, l'indice composite est à 60,0, il atteint 55,3 en Espagne et 54,1 en Allemagne.

En revanche, «la France et l'Italie restent des zones particulières de faiblesse», relève Howard Archer. En France, l'indice s'est établi à 48,4, beaucoup moins bien que dans la première estimation (49,1). Il est de 49,5 pour l'Italie, son plus bas niveau en 10 mois.