Pourquoi l'Iran ne fera pas chuter le prix du pétrole

Publié le 10/04/2015 à 16:53

Pourquoi l'Iran ne fera pas chuter le prix du pétrole

Publié le 10/04/2015 à 16:53

Par François Normand
1. L'Iran manque de capitaux. Sans les investissements majeurs des grandes pétrolières occidentales pour moderniser les infrastructures et la technologie, la production iranienne stagnera et déclinera éventuellement.

Certains des plus grands puits de pétrole du pays affichent un taux annuel d'épuisement (ou de déclin) de 15%. De plus, des investissements d'au moins 30 milliards de dollars américains par année seront nécessaires pour stopper la perte de productivité, affirme le magazine The Economist.

«La mise en production de nouveaux gisements constituera aussi un défi», écrivent les deux analystes de la FBN.

2. Les pétrolières retourneront graduellement en Iran. Même si les sanctions économiques sont graduellement levées, les pétrolières occidentales ne se précipiteront pas en Iran.

D'une part, parce qu'elles réduisent actuellement leurs dépenses en immobilisations. D'autre part, parce que les risques géopolitiques demeureront sans doute élevés en Iran pendant un bon moment.

3. L'Iran n'est pas favorable à l'investissement étranger. À ce chapitre, les pétrolières font face à deux obstacles de taille.

Le premier, c'est que les lois iraniennes interdisent tout simplement la propriété étrangère d'actifs pétroliers et gaziers.

Le second tient au fait que les technocrates de Téhéran, dont beaucoup sont près des Gardiens de la révolution (qui contrôlent une bonne partie de l'économie iranienne), n'accueilleront pas à bras ouverts les nouveaux concurrents, selon la FBN.

Enfin, il faut s’attendre à une vive opposition de l'OPEP et de l'Arabie saoudite, qui verront sans doute d'un mauvais oeil les tentatives de l'Iran d'accroître sa production et ses exportations de pétrole dans un marché mondial déjà saturé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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