Les risques incalculables que représente l'État islamique

Publié le 10/10/2014 à 20:12

Les risques incalculables que représente l'État islamique

Publié le 10/10/2014 à 20:12

Par François Normand
Le cas échéant, cette intervention terrestre contre l'État islamique cette année ou en 2015 comprendrait sans doute des soldats américains et des troupes de pays arabo-musulmans de la région. Elle viserait à appuyer l'armée irakienne qui n'arrive pas à contenir et à reprendre les territoires conquis par l'EI.

La situation se compliquerait si la coalition décidait d'intervenir en Syrie en y envoyant des soldats. Le régime de Bachar Al-Assad accepterait-il que des troupes étrangères foulent son sol, même si cet engagement visait à neutraliser les combattants de l'État islamique?

Comment réagirait Damas si la Turquie - qui souhaite la chute de Bachar Al-Assad - intervenait sur le territoire syrien pour empêcher la chute des villes kurdes du nord de la Syrie, ce qui provoquerait à coup un plus grand afflux de réfugiées kurdes sur le territoire turc?

Et comment réagirait l'Iran - l'allié chiite indéfectible de la Syrie dans la région - si une intervention étrangère en sol syrien menaçait de faire tomber le régime de Bachar Al-Assad au profit d'un gouvernement sunnite, même si l'EI était en même temps vaincu?

La plupart des analystes affirment que Téhéran s'opposerait avec vigueur à toute action qui menacerait l'existence de l'axe chiite formé de l'Irak, l'Iran, la Syrie et du Hezbollah libanais - un mouvement politique du Liban qui possède une branche armée.

Enfin, il reste un autre scénario qui, celui-là, représente sans doute le pire cauchemar des Occidentaux et des pays de la région: l'établissement durable d'un véritable État islamique en plein coeur du Proche-Orient, à cheval sur des parties de la Syrie et de l'Irak.

Ainsi, malgré une guerre d'usure, l'État islamique deviendrait une force régionale perturbatrice, avec laquelle les pays voisins devraient compter dans les prochaines années. Un État qui deviendrait sans doute une base de lancement pour des attaques terroristes en Occident et ailleurs dans le monde, estiment les spécialistes en sécurité.

Et c'est sans compter les risques que représenterait ce nouvel échiquier politique sur les entreprises et les investisseurs étrangers qui brassent des affaires ou investissent au Proche-Orient.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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