Exportations: les trois priorités des libéraux

Publié le 11/04/2014 à 15:45

Exportations: les trois priorités des libéraux

Publié le 11/04/2014 à 15:45

Par François Normand

ANALYSE - Malgré une reprise des exportations totales du Québec ces dernières années, le prochain ou la prochaine ministre du Commerce extérieur aura beaucoup à faire pour aider nos entreprises à les redynamiser. Car, à l'exception de l'Asie-Pacifique, nos exportations traînent la patte dans nos principaux marchés.

Bien entendu, tous les marchés peuvent être intéressants pour les entreprises québécoises en fonction de leurs produits, de l'Amérique du Sud au Moyen-Orient en passant par l'Océanie. Mais dans le même temps, le Québec doit aussi positionner ses entreprises sur les marchés les plus prometteurs pour l'ensemble de son économie.

Dans ce contexte, voici les trois priorités du prochain ou de la prochaine ministre du Commerce extérieur, que le premier ministre élu Philippe Couillard nommera bientôt.

1. Rattraper le terrain perdu aux États-Unis

L'an dernier, les exportations de marchandises du Québec aux États-Unis ont totalisé 46,2 milliards de dollars canadiens (G$CA). C'est toute une remontée par rapport aux 40,2 G$CA enregistrés en 2009, lors de la grande récession chez nos voisins américains (de décembre 2007 à juin 2009).

Mais c'est encore bien loin du sommet de 2005, quand les expéditions québécoises aux États-Unis se sont élevées 57,4 G$. Il reste donc un écart de près de 11 G$ à combler pour rattraper ce sommet atteint à une époque, précisions-le, où le huard s'échangeait de 79 à 86 cents américains. Il se transige actuellement à 0,91 $US.

2. Stopper la chute de nos exportations en Europe

La signature d'un accord de libre-échange entre le Canada et les 28 pays de l'Union européenne - qui devrait entrer en vigueur en 2015 ou 2016 - donnera un coup de pouce à nos exportations sur le Vieux continent, s'entendent pour dire les analystes.

Eh bien, souhaitons-le, car nos exportations sont en recul constant dans le plus grand marché de la planète depuis 2009, avec toutefois une légère remontée en 2011. L'an dernier, les expéditions québécoises dans l'UE se sont élevées à 6,8 G$, soit 2,2 G$ de moins que lors du sommet atteint en 2008.

3. Mieux positionner le Québec en Asie-Pacifique

Ces dernières années, la Chine est devenue notre deuxième marché d'exportation après les États-Unis, avec des expéditions qui ont totalisé 2,6 G$ en 2013. Ce qui représente les exportations combinées du Québec en France et en Allemagne. C'est pourquoi des analystes estiment que le Québec devrait s'intéresser davantage à la Chine et à l'Asie-Pacifique.

Par exemple, de 2004 à 2013, nos exportations dans le marché de l'UE ont augmenté de 13% pour atteindre 6,8 G$. Or, celles vers 10 pays de l'Asie-Pacifique regroupés sous l'acronyme ASPAC 10 - incluant la Chine, l'Indonésie, le Japon et la Corée du Sud - ont doublé sur la même période pour s'élever à 5,3 G$.

Pour l'instant, les exportations québécoises à destination de l'UE sont plus élevées. Ce n'est toutefois qu'une question de temps avant que le marché de l'Asie-Pacifique ne devienne plus important que l'Europe pour le Québec.

 

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