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Le président Barack Obama s'exprimera jeudi sur la réforme du système de santé américain, fleuron de son bilan social, qui fait l'objet de nombreuses critiques depuis le lancement de son volet central en octobre.

La Maison Blanche n'a pas précisé le thème exact de l'intervention du président, mais son porte-parole a évoqué une annonce rapide pour résoudre les cas de milliers d'Américains contraints de changer leur assurance après la résiliation unilatérale de polices par des compagnies privées.

La déclaration de M. Obama intervient en outre au lendemain de la publication des premiers chiffres officiels d'inscriptions à ce dispositif surnommé «Obamacare», qui se sont révélés médiocres.

Seules 106185 personnes ont en effet réussi à souscrire une assurance en octobre, premier des six mois d'inscription.

Ce chiffre comprend les personnes n'ayant pas encore payé leurs premières primes, et ne représente que 1,5% de l'objectif de la période courant jusqu'à fin mars 2014, soit quelque sept millions de personnes.

Ce taux faible s'explique en particulier par les difficultés techniques rencontrées par le site internet fédéral healthcare.gov depuis son lancement le 1er octobre, et qui ont contraint le gouvernement à lancer en catastrophe une opération de remise à niveau.

Le président de la Chambre des représentants, John Boehner, avait estimé mercredi que ces chiffres constituaient «le symbole de l'échec de la réforme santé du président. C'est une catastrophe ambulante qu'il faut jeter à la poubelle».

Le républicain avait aussi attaqué M. Obama sur le fait que des Américains perdent leur assurance-maladie malgré les promesses répétées du président pendant sa campagne en faveur d'"Obamacare", promesse électorale en 2008, adoptée de justesse par le Congrès en 2010 et confirmée deux ans plus tard par la Cour suprême.

Effet secondaire du dispositif, des compagnies d'assurance privées, qui dominent le marché de la santé, ont en effet résilié unilatéralement des forfaits devenus illégaux, forçant certains Américains à changer de couverture, avec parfois des augmentations de primes à la clé.

Il y a une semaine, M. Obama s'était dit «désolé» que certains de ses compatriotes perdent leur couverture, et avait promis de faire "tout (son) possible" pour les aider. Son porte-parole Jay Carney avait évoqué mercredi une annonce rapide de l'exécutif à cet effet.