Les PME inquiètes de la dette américaine

Publié le 04/07/2011 à 14:24, mis à jour le 08/07/2011 à 14:09

Les PME inquiètes de la dette américaine

Publié le 04/07/2011 à 14:24, mis à jour le 08/07/2011 à 14:09

Crédit: iStockphoto

Selon les dirigeants de PME canadiennes, les exportateurs du pays devraient s'inquiéter de l'évolution de la dette nationale des États-Unis et commencer à cibler d'autres marchés.

En effet, près de 85 % des PME canadiennes (et 74 % des PME québécoises) sont préoccupées par la hausse de la dette américaine, selon un sondage réalisé par la firme Angus Reid, pour le compte d'UPS Canada.

Près de 60 % des 546 propriétaires de PME canadiennes sélectionnés au hasard pour ce sondage croient que les exportateurs ne devraient pas tarder avant d'envisager d'autres avenues.

«De nombreuses entreprises songent de plus en plus aux avantages de diversifier leurs exportations de façon à trouver un juste équilibre entre le marché américain et les autres marchés stratégiques mondiaux», a affirmé par communiqué Mike Tierney, président d'UPS Canada. «Les économistes et la Banque du Canada préconisent depuis longtemps la diversification des exportations canadiennes et les PME commencent maintenant à en tenir compte.»

En plus des pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine), la Corée et le Mexique sont aussi considérés comme des marchés attrayants par les dirigeants de PME sondés. Ces résultats révèlent que ceux-ci négligent par contre d'autres marchés à fort potentiel, comme la Turquie, l'Indonésie et les Philippines.

Malaise par rapport aux politiques fédérales

Par ailleurs, 59 % des répondants estiment que le gouvernement n'investit pas au bon endroit pour stimuler les exportations, et 57 % pensent que les décisions gouvernementales en la matière profitent surtout aux grandes sociétés. À ce sujet, les dirigeants de PME du Québec interrogés sont les plus cyniques de la stratégie du gouvernement fédéral visant à inciter davantage les entreprises à se tailler une place au sein du marché international, alors que 73 % d’entre eux estiment que le gouvernement fédéral n'investit pas au bon endroit.

Au sujet des industries à privilégier afin de stimuler les exportations, les opinions des propriétaires de PME sondés s’avèrent partagées: technologies écologiques (35 %), technologies informatiques et les nouvelles technologies (39 %), ressources naturelles (31 %) et formation et enseignement postsecondaire (30 %). Par contre, seulement 21 % d’entre eux considèrent que le secteur manufacturier traditionnel devrait bénéficier de l'appui financier du gouvernement.

Des PME épargnées

Autres conclusions intéressantes de ce sondage : 63 % des dirigeants sondés affirment que la concurrence étrangère n'a eu aucun impact sur leur entreprise, 54 % d’entre eux disent que la hausse du dollar n'a pas nui à leurs activités et 69 % soutiennent qu'ils n'ont pas eu à modifier leur stratégie d'affaires en raison de l'augmentation du prix du carburant.

Aussi, si 25 % des répondants expliquent que la force du huard a rendu plus abordable l'acquisition d'équipement et de matériel provenant de l'extérieur du pays, 11 % d’entre eux estiment toutefois que cette situation a rendu leurs produits trop chers pour les marchés internationaux.

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