Les armateurs du Saint-Laurent dénoncent le libre-échange avec l'Europe

Publié le 08/09/2014 à 12:59

Les armateurs du Saint-Laurent dénoncent le libre-échange avec l'Europe

Publié le 08/09/2014 à 12:59

Par François Normand

Les membres de l’association des Armateurs du Saint-Laurent (ASL) s’inquiètent de l'impact sur l’industrie maritime canadienne du futur accord de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne.

Selon l'ASL, l’Accord économique commercial et global (AÉCG) - qui devrait entrer en vigueur en 2014 ou 2015 - entre Ottawa et Bruxelles autorisera désormais le repositionnement de conteneurs vides entre les ports au Canada par des navires battant pavillon étranger.

L'accord permettra aussi la prestation de services d’apport pour les marchandises en vrac et conteneurisées transportées entre les ports de Halifax et de Montréal à bord de bâtiments immatriculés dans l’UE, et ce, si celles-ci proviennent ou sont destinées au marché étranger.

Enfin, le futur traité de libre-échange devrait également permettre d'offrir des services de dragage commercial au moyen de bâtiments, peu importe l’immatriculation.

Trois scénarios que l'ASL juge inacceptables.

«L’AÉCG crée une brèche dans la Loi sur le Cabotage qui stipule qu’un navire étranger ou non dédouané ne peut se livrer au cabotage en eaux canadiennes, et ce, notamment dans le but de protéger les intérêts des exploitants de navires canadiens d’une concurrence inéquitable», déplore l'association dans un communiqué.

Comme dans plusieurs industries, les coûts sont le nerf de la guerre. Or, les armateurs canadiens - qui n’embauchent que des marins et officiers canadiens formés, brevetés et certifiés selon les normes canadiennes - ont des coûts d’opérations supérieurs à ceux pris en charge par les armateurs naviguant sous pavillon européen.

«La brèche créée par l’AÉCG établit un précédent qui pourrait menacer certains secteurs de l’industrie maritime canadienne et remettre en question des investissements dans des navires battant pavillon canadien», prétend l'ASL.

Par ailleurs, les armateurs canadiens déplorent aussi le fait que l'accord de libre-échange ne leur offrirait pas la réciprocité, car il ne permet pas aux entreprises canadiennes de transport maritime d’atteindre le marché de l’UE.

«Cette absence de réciprocité est inéquitable pour les armateurs domestiques», indique Martin Fournier, le directeur général des Armateurs du Saint-Laurent.

L’activité maritime des navires battant pavillon canadien sur le Saint-Laurent et les Grands Lacs génère plus de 44 000 emplois directs et des retombées économiques locales de 3,2 milliards de dollars canadiens, selon l'ASL.

Les Armateurs du Saint-Laurent comptent 14 membres actifs, qui représentent plus de 130 navires battant pavillon canadien.

 

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