La japonaise qui veut devenir no 1 mondial de la téléphonie mobile

Publié le 21/06/2013 à 06:43

La japonaise qui veut devenir no 1 mondial de la téléphonie mobile

Publié le 21/06/2013 à 06:43

Par AFP

Photo: Bloomberg

Le PDG du groupe japonais SoftBank, Masayoshi Son, a dit vendredi vouloir que sa société de télécommunications «devienne un jour le numéro un mondial», ajoutant même que ce n'était «pas un but, mais un point de départ».

L'acquisition envisagée du troisième opérateur de services cellulaires américain, Sprint, ne sera le cas échéant qu'une étape importante dans cette ascension programmée, a expliqué M. Son lors de l'assemblée générale annuelle des détenteurs de titres SoftBank.

M. Son a été applaudi lorsqu'il a expliqué à l'assistance enjouée les derniers développements de la bataille entre le groupe Sprint, le gérant américain de bouquet de TV par satellite Dish Network, le fournisseur d'accès à internet des Etats-Unis Clearwire et SoftBank.

Cette firme nippone, créée en 1981 par M Son, est prête depuis le mois d'octobre 2012 à poser plus de 20 milliards de dollars sur la table pour racheter Sprint qui, lui-même, veut avaler Clearwire, mais Dish Network s'est immiscée dans la partie pour tenter de bloquer ces deux opérations.

Toutefois, cette semaine, Dish a renoncé à surenchérir pour empêcher SoftBank de mettre la main amicalement sur Sprint.

Il s'agit d'un rebondissement qui constitue une avancée majeure vers la conclusion du rachat de Sprint, a souligné M. Son.

De plus, jeudi, Sprint a repris l'avantage dans sa volonté de s'emparer de Clearwire, en relevant son offre et obtenant le soutien de la direction de cette société, «un retournement de situation» dont s'est aussi réjoui M. Son.

Il a en outre confirmé au passage avoir imaginé un plan B, en l'occurrence l'acquisition du 4e opérateur américain T-Mobile US, en cas d'échec de l'offensive amicale lancée sur Sprint.

«On ne sait pas ce qui peut encore arriver jusqu'à l'assemblée générale des actionnaires de Sprint (prévue le 25 juin pour se prononcer sur la proposition de rachat émanant de SoftBank), mais si tout va bien, nous bouclerons l'acquisition début juillet», a déclaré M. Son.

Troisième opérateur mondial

Le cas échéant, SoftBank deviendra le 3e opérateur mondial de services mobiles en termes de chiffre d'affaires.

Il avait déjà fait un pas de géant en 2006 en s'endettant jusqu'au cou pour mettre la main sur les activités alors mal en point du britannique Vodafone au Japon.

Ils les a magistralement redressées depuis et promet que Softbank dégagera cette année compatible un bénéfice d'exploitation de plus de 1.000 milliards de yens (8 milliards d'euros).

Quant à la raison pour laquelle il a jeté son dévolu sur le marché américain, elle se résume selon lui en quelques chiffres: «le nombre d'utilisateurs de mobiles y est deux fois et demi plus important qu'au Japon, c'est le marché le plus juteux du monde».

«SoftBank et Sprint ont passé de longs moment pour se connaître et préparer le rachat depuis 9 mois. Nous approchons du but et, dans les années à venir, nous allons travailler pour donner de la valeur à Sprint et garantir le succès de SoftBank» a conclu un des administrateurs de SoftBank depuis 1995, Ronald Fisher.

Plan de vie à 19 ans

Jusqu'à présent, M. Son, qui dit «avoir défini à l'âge de 19 ans son plan de vie pour 50 années», a réussi nombre de ses ambitions, même si elles prêtent parfois à sourire.

Dans les 30 années à venir, il ambitionne désormais de faire entrer SoftBank parmi le Top-10 des plus grandes entreprises mondiales (en termes de capitalisation boursière), tous secteurs confondus. Et au-delà, c'est carrément la première place tout court et "sur tous les plans" qu'il vise, mais sans échéance, sachant qu'il dit vouloir faire en sorte que son entreprise "grandisse pendant plus de 300 ans".

Près de 3.000 actionnaires conquis (et plus de 1.000 curieux) étaient présents dans un centre de conférence au coeur de Tokyo pour assister à cette assemblée générale d'autosatisfecit qui était également retransmise sur internet.

Parmi les huit membres du conseil d'administration élus ou réélus vendredi, figure notamment Tadashi Yanai, le PDG et fondateur du groupe Fast Retailing et de la marque de vêtements Uniqlo, qui est aussi l'homme le plus riche du Japon devant M. Son (numéro 3).

 

 

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