L'agriculture face à Dame Nature
Inondations, sécheresses : les aléas de la nature ont chambardé l'agriculture chinoise au cours des dernières années.
Par exemple, l'an dernier, l'hiver a été très froid - il a beaucoup neigé - et l'été, très chaud, explique Ting-Sheng Lin, spécialiste des réformes économiques en Chine, à l'UQAM. " Cela a réduit la quantité et la qualité des récoltes ", ajoute-t-il.
Pour compenser cette baisse de l'offre locale, la Chine s'est tournée vers les marchés étrangers.
La forte urbanisation que connaît la Chine depuis quelques décennies entraîne une diminution du nombre de terres cultivables. Cette situation nuit à l'offre agricole locale.
Aujourd'hui, environ 45 % des Chinois sont urbains. Et cette proportion s'accentuera au cours des prochaines années. " Le gouvernement veut accroître le taux d'urbanisation d'un point de pourcentage par année ", souligne Zhan Su, spécialiste de la Chine de l'Université Laval.
Nouvelles habitudes alimentaires
L'émergence d'une classe moyenne en Chine - concentrée dans les grandes villes de la côte Est - change la demande alimentaire.
" Ils consomment plus de viandes et de protéines ", remarque Ian Wishart, Keystone Agricultural Producers, en précisant que le Canada exporte du porc en Chine.
De leur côté, les agriculteurs chinois importent beaucoup de soya pour nourrir des animaux et répondre à cette demande en protéine.
Des tarifs douaniers à la baisse
La baisse graduelle des tarifs douaniers - la Chine est membre de l'Organisation mondiale du commerce depuis 2001 - n'est pas étrangère à cette tendance. Cela facilite en effet l'entrée des produits agricoles étrangers sur le marché chinois.