États-Unis: exportateurs, réveillez-vous!

Publié le 22/02/2016 à 16:16

États-Unis: exportateurs, réveillez-vous!

Publié le 22/02/2016 à 16:16

Par François Normand

Le délégué du Québec à New York, Jean-Claude Lauzon. (Photo: Sylvie-Ann Paré)

Oubliez la parité passée du taux de change, la crise économique de 2008 ou le Buy American. Ces facteurs ne sont pas responsables de la relative faiblesse des exportations du Québec aux États-Unis. Le grand responsable, c'est le manque d'enthousiasme - voir la paresse - de plusieurs entreprises québécoises sur le marché américain.

C'est ce qu’affirmé ce lundi midi le délégué général du Québec à New York, Jean-Claude Lauzon, lors d'une allocation au style direct qu'il a prononcée devant le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM).

«Ce sont des excuses. La principale raison, c'est que nos gens d'affaires du Québec n'ont pas mis assez d'attention sur ce marché-là, n'ont pas été assez présents et n'ont pas mis a assez d'efforts», a-t-il déclaré devant un auditoire de 300 personnes.

Même si elles sont reparties à la hausse depuis 2009, les exportations de marchandises du Québec demeurent en ce moment encore quatre milliards de dollars inférieures à leur sommet historique de 2000, a expliqué le délégué général.

Mais elles remontent vite.

En 2015, elles ont progressé d'environ 6,2 milliards (G)$, pour approcher les 60 G$, selon Jean-Claude Lauzon (l'Institut de la statistique du Québec n'a pas encore publié les données officielles pour l'ensemble de l'année).

Si le rattrapage est notoire, nos entreprises peuvent en revanche faire beaucoup mieux sur le marché le plus riche de la planète, collé sur le Québec, a souligné Jean-Claude Lauzon.

Comment? En faisant essentiellement trois choses.

Tout d'abord, les gens d'affaires doivent constamment être présents sur le marché américain. «Si vous ne venez qu'une seule fois par année, ne revenez pas, cela ne fera pas de différence!», a lâché le délégué général.

Les entreprises doivent aussi inspirer confiance aux Américains, en terme d'expertise et de compétence, sans parler de leur espérance de vie en affaires. Bref, nos voisins doivent avoir l'assurance que votre société existera toujours dans cinq ans par exemple.

Enfin, les exportateurs québécois doivent rapidement convaincre les Américains que leurs produits ou leurs services se démarquent, et qu'ils apporteront quelque chose de concret.

Jean-Calude Lauzon a donné quelques statistiques pour montrer l'importance du marché américain pour le Québec.

Par exemple, à elle seule, la hausse des exportations du Québec aux États-Unis en 2015 (environ 6,2 G$) représente la valeur combinée de nos expéditions en Chine, en France, au Royaume-Uni et en Allemagne.

Le délégué général a aussi souligné que le Québec expédie 72% de ses exportations sur le marché américain, et que près de la moitié du PIB du Québec dépend de ses exportations dans le monde.

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