Êtes-vous émotionnellement prêt à prendre votre retraite?

Publié le 24/09/2015 à 11:18

Êtes-vous émotionnellement prêt à prendre votre retraite?

Publié le 24/09/2015 à 11:18

Dans une autre étude de la série, on a demandé à 92 adultes de remplir le sondage sur la peur de la mort ou celui sur la peur de la douleur infligée par un dentiste. On leur a ensuite demandé d'imaginer qu'ils recevaient une manne financière inattendue et devaient décider comment l'utiliser : soit en épargnant à long terme comme dans un plan de retraite, soit en épargnant pour un projet à court terme, soit en dépensant de façon quotidienne, soit en achetant des objets de luxe. Le groupe qui avait rempli le sondage sur la peur de la mort avait plus de chances d'économiser cet argent inattendu que ceux qui avait rempli le sondage sur la peur d'avoir une expérience douloureuse chez le dentiste.

« À un niveau individuel, économiser de l'argent est associé au bien-être financier, ce qui a le potentiel d'affecter de façon importante le bien-être de quelqu'un », ont conclu les chercheurs. « Nos résultats suggèrent que, de surcroît, économiser de l'argent joue aussi un rôle psychologique important comme protection contre la peur de la mort, et que c'est probablement une meilleure protection que l'envie de consommer. »

« Lorsque nous sommes confrontés à notre inévitable destin, nous cherchons des moyens de nous réconforter », remarque Mme Newcomb. « Cela peut prendre la forme du confort et du bien-être dans une approche de style « on ne vit qu'une seule fois », comme nous l'avons vu dans les deux premières études, ou nous pouvons nous concentrer sur la sécurité et le confort moral d'avoir des économies. Puisque ces deux stratégies d'adaptation nous aident à apaiser nos craintes, c'est une bonne idée de nous concentrer sur celle qui vous placera en meilleure position financière. »

3. Les plus jeunes ont besoin de se sentir connectés à leur avenir pour planifier leur retraite plus tôt.

Une étude de 2013 a été réalisée auprès de 193 membres du personnel de l'Université Stanford admissibles au régime d'épargne-retraite de l'établissement et économisant 10 % ou moins de leurs salaires pour leur retraite. Les sujets ont choisi parmi sept diagrammes de Venn celui qui qui illustrait le mieux leur sentiment de chevauchement entre leur « soi actuel » et leur « soi futur ». Ils ont alors reçu l'un de deux messages les encourageant à épargner plus : le premier leur rappelait leur « bien-être à long terme » et l'autre leur « soi futur ». Les participants qui ont reçu le second message ont fait passer leur épargne à un pourcentage plus élevé que ceux qui ont reçu le premier message. Cette différence disparaissait pour les participants qui ont indiqué un sentiment d'intimité avec leur soi futur.

« En comprenant et en tenant compte de la relation compliquée qu'ont les gens avec leur soi futur, les chercheurs disent qu'il est possible de produire des interventions efficaces pour modifier le comportement de façon à améliorer la vie des gens et à les aider à confronter les difficultés les plus pressantes. »

« Lorsque les gens se sentent plus proches de la personne qu'ils imaginent qu'ils seront dans l'avenir, ils se préoccupent plus de leurs besoins futurs », dit Mme Newcomb. « Pourtant, nous devons rester conscient du fait que penser à notre individualité future peut aussi déclencher notre peur de la mort. Si cela se produit, et que nous ressentons le besoin de faire des folies, n'oublions pas qu'épargner cet argent nous rapprochera de ce sentiment de confort. »

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