Le secret de l'indépendance financière

Offert par Les affaires plus


Édition de Juin 2015

Le secret de l'indépendance financière

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Édition de Juin 2015

Qui ne rêve pas d’être autonome financièrement un jour? De ne plus être obligé de travailler pour générer un revenu toutes les deux semaines. Les Affaires Plus a rencontré plusieurs personnes qui ont atteint l’indépendance financière ou qui travaillent pour y parvenir.

En page 2: découvrez l'erreur à ne surtout pas commettre

Mélanie Joly a déjà possédé une grosse maison, a conduit une BMW et voyageait uniquement dans les hôtels boutiques. Mais cette époque est révolue. L’exavocate, ex-aspirante à la mairie de Montréal en 2013 et maintenant candidate à l’investiture libérale fédérale dans la circonscription d’Ahuntsic habite désormais un appartement en location, roule en auto d’occasion et ne court plus les magasins pour s’habiller à la dernière mode.

«J’ai réduit mon train de vie de 60%», raconte-t-elle en toute franchise, dans un café du quartier Ahuntsic. Ce changement n’a pas été provoqué par un divorce coûteux ou une autre déroute financière. Au contraire, Mélanie Joly a fait d’assez bons coups sur le plan de sa carrière, comme de relancer, à titre d’associée, le bureau de la firme de communication Cohn & Wolfe, alors au bord de la faillite, et s’accorde aujourd’hui une pause professionnelle.

« Grâce à mon train de vie plus modeste, je n’ai plus besoin de générer autant de revenus pour vivre. Même sans être riche, je suis indépendante financièrement, car j’ai les moyens de faire ce que je veux dans la vie… comme de la politique», témoigne la cofondatrice de Génération d’idées, un groupe de réflexion politique destiné aux 25-35 ans.

Ce qui ne veut pas dire que la femme de 35 ans mène une vie oisive. Bien au contraire. Après les élections à la mairie de Montréal, en 2013, où elle a surpris toute la classe politique en terminant au deuxième rang, cette diplômée en droit européen de l’Université d’Oxford a écrit un livre et s’est associée à l’événement Failcamp, une conférence qui porte sur la célébration de l’échec et la prise de risques, dont la deuxième édition se tenait en avril à Montréal. « Je ne compte pas mes heures de travail. Je suis toujours en mode créatif», dit-elle. La différence : elle ne travaille plus uniquement pour payer les factures.

Et la retraite, dans tout ça? Mélanie Joly fait partie d’une génération qui ne rêve plus de passer sa retraite à faire le tour des Amériques en Winnebago. Étant donné l’augmentation de l’espérance de vie et la rareté de la main-d’œuvre prévue, les générations X et Y se rendent à l’évidence : ils travailleront plus longtemps que le traditionnel 65 ans. Alors, plutôt que d’économiser comme des forcenés pour un objectif aussi lointain que la retraite, de plus en plus d’X et d’Y se fixent un nouvel objectif qui reflète davantage leur réalité: l’indépendance financière.

Lentement mais sûrement, on assiste à un changement de mentalité. Alors que pour les baby-boomers, la retraite est l’aboutissement de la vie professionnelle, leurs cadets refusent de considérer leur travail comme le purgatoire obligé qui mène à la terre promise. Pour Jonathan Chevreau, chroniqueur économique de renom au Canada anglais et collaborateur au Financial Post, c’est signe qu’il est temps de changer le discours concernant la planification de la retraite. «Parce qu’il est faux. En réalité, les gens ne rêvent pas d’une retraite dorée, mais de la possibilité de continuer à travailler en toute liberté, sans patron, et de se consacrer à ce qu’ils aiment faire», explique le créateur du site financialindependencehub, dont le contenu rédactionnel est consacré exclusivement aux stratégies à suivre pour atteindre l’indépendance financière.

Cependant, en quoi consiste l’indépendance financière? Est-ce de vivre dans un manoir, à ne rien faire de ses journées, en regardant la télé dans un cinéma-maison? Non, répond Jonathan Chevreau. «Quand on est findependent – un néologisme de mon cru combinant les mots finance et indépendance –, on travaille parce qu’on le veut, et non par obligation. C’est la possibilité de vivre sans dépendre d’un emploi stable pour payer les factures», explique l’auteur du livre Findependance Day, un best-seller qui retrace la quête de l’indépendance financière par un couple fictif.

L’avantage de l’indépendance financière, c’est qu’on peut espérer l’atteindre bien avant l’âge de la retraite. En effet, selon les spécialistes, cette notion ne signifie pas nécessairement qu’on soit indépendant de fortune. «On peut l’être à 50 ans sans avoir la capacité de ne plus travailler jusqu’à la fin de nos jours. Mais ça nous donne la possibilité, par exemple, de travailler six mois par année ou de lancer son entreprise », explique Sylvain De Champlain, président de De Champlain Groupe financier. Ou de se lancer en politique, comme Mélanie Joly.

laude Paquin, président, services financiers Groupe Investors pour le Québec, insiste. Nul besoin d’être médecin ou de fonder un nouveau Google pour atteindre cet objectif. « J’ai vu des gens qui gagnaient 40 000 dollars par année qui y sont parvenus bien avant l’âge de la retraite. Inversement, d’autres, qui mènent une vie de jet-setter, sont loin du but à 70 ans, même si leurs revenus font l’envie de 99% de la population», affirme Claude Paquin.

Chose certaine, d’après les spécialistes des finances personnelles, il n’existe pas de formules miracles pour y parvenir. «Cependant, les gens qui réussissent affichent une détermination à toute épreuve. Ils ont un plan et ils le respectent», précise Claude Paquin. C’est le cas de Robert Sylvain (pseudonyme). Ce jeune homme de 26 ans, qui travaille en publicité-marketing, n’a jamais compté 50 buts dans la Ligue nationale de hockey et ne gagne pas le salaire d’un radiologue. Malgré tout, il vise l’indépendance financière d’ici quelques années. Comment? En investissant à fond dans l’immobilier.

«Je vise 250 logements d’ici mes 40 ans», ditil avec la détermination d’un chef scout. Toutefois, la route ne s’annonce pas facile pour le jeune homme. Il travaille actuellement de longues heures, soirs et week-ends, en plus de son boulot régulier, pour réaliser son objectif. Les dimanches, il sacrifie les brunchs en famille afin de dénicher les perles rares. «C’est difficile pour la vie de couple », reconnaît ce résident de la Rive-Nord, qui se mariera cet été. Et lorsqu’il se rend chez le notaire avec les clés d’un nouvel immeuble, il passe des heures et des heures à faire du ménage ou des rénovations.

Toutefois, ces sacrifices n’entraveront en rien le chemin de cet investisseur. Ambitieux, Robert Sylvain tient mordicus à prouver qu’il n’est pas nécessaire d’être né avec une cuillère d’argent dans la bouche pour aspirer à l’indépendance financière. « J’ai acheté mon premier triplex avec l’aide financière de mon beau-père. Il ne faut pas hésiter à mettre à profit son réseau pour saisir des occasions», raconte ce bachelier de l’Université Concordia.

Robert Sylvain n’est pas le seul à apprécier l’importance du réseautage, surtout quand on projette de brasser des affaires. Entrepreneur dans la Vieille-Capitale, Stéphane Guérin, 39 ans, a fait carrière dans le domaine d’Internet. À la fin des années 1990, il a créé 4adate.net, un site de rencontres en ligne qui devient le troisième site de ce genre en importance dans le monde, puis le revend à profit. Ce fondateur impulsif de start-up qui dirige maintenant DashThis, une application destinée au secteur du marketing numérique, est catégorique: «Nous avons besoin de gens pour nous aider à nous propulser. C’est une des raisons pour lesquelles je tiens un blogue. Cette visibilité m’a permis de profiter de plusieurs occasions d’affaires».

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