L'industrie, la technologie et l'énergie sont les secteurs préférés de plusieurs financiers pour 2011.
Le secteur industriel profitera de la croissance mondiale de 3,5 à 4 % prévue l'an prochain, dit Vincent Delisle, stratège financier chez Scotia Capitaux. En outre, les Caterpillar (NY, CAT), Finning (Tor., FTT), Toromont (Tor., TIH) et les transporteurs ferroviaires sont aux premières loges pour bénéficier de la demande encore élevée des matières premières dans les pays émergents. " Si jamais les cours des ressources fléchissaient de nouveau, ces entreprises tiendraient mieux le coup que les producteurs de ressources ", croit-il.
Les titres du secteur de la technologie sont également bien outillés pour profiter de la relance économique.
" Ils offrent de bons atouts. Leurs perspectives de croissance à long terme sont visibles, car leur marché est mondial. Les technos sont aussi très rentables et disposent d'importantes liquidités. Enfin, l'évaluation de leurs titres est encore attrayante en raison des incertitudes économiques ", dit Bruce Kent, vice-président et gestionnaire de portefeuille, de RBC Dominion valeurs mobilières. Il suggère d'investir dans le fonds négocié en Bourse iShares S&P Global Technology (NY, IXN), lequel compte plus de 100 entreprises internationales et a pris 20 % depuis le début de septembre.
Le secteur de l'énergie pourrait rattraper son retard sur les autres matières premières, en particulier si la reprise économique américaine gagne en vigueur. Ce secteur s'est apprécié de 2,5 % au cours des 11 premiers mois de 2010, par rapport à un gain de 10,3 % pour l'indice S&P/TSX et de 30 % pour le secteur des matériaux de l'indice torontois.
" La demande pour le pétrole augmente à la fois en Chine et aux États-Unis pour la première fois depuis 2007 ", note Martin Roberge, stratège quantitatif, chez Dundee Valeurs mobilières. Réputée pour sa chasse aux aubaines, Kim Shannon, présidente de Sionna Investment Managers, note que, pour une rare fois depuis longtemps, les plus grandes sociétés pétrolières canadiennes sont sous-évaluées par rapport à leurs flux de trésorerie. De plus, elles se négocient à un multiple cours-bénéfice inférieur à celui du marché.
