Le président américain a souligné que son projet était "une révision radicale du système de régulation financière, une transformation à une échelle jamais vue depuis les réformes qui ont suivi la Grande Dépression" des années 1930.
Barack Obama a attribué la plupart des difficultés auxquelles sont confrontés les Etats-Unis "à une cascade d'erreurs et d'occasions manquées" au cours de plusieurs décennies.
Et a une nouvelle fois pointé du doigt "une culture de l'irresponsabilité" ayant pris racine "de Wall Street à Washington".
Le projet de 88 pages avancé par l'administration va susciter un intense débat au Congrès, où des détracteurs l'accusent déjà d'imposer un trop grand nombre de restrictions qui nuiront à la compétitivité des entreprises financières américaines dans l'économie internationale.
En vertu de ce plan, la Réserve fédérale aurait un pouvoir de surveillance sur les holdings et les institutions financières si importantes qu'une défaillance de leur part pourrait saper le système financier américain. Ces nouveaux pouvoirs conférés à la banque centrale américaine s'accompagneraient cependant d'un abandon d'une partie de l'autorité bancaire de la Fed au profit d'une nouvelle agence de protection financière des consommateurs.
Nombre de banquiers s'opposent à une telle agence et de nombreux parlementaires s'inquiètent que la Réserve fédérale ne devienne trop puissante.
Travaillant au côté de la Fed, un nouveau Conseil surveillerait l'ensemble du système financier et aurait pour tâche d'empêcher l'effondrement inattendu d'institutions d'envergure comme ce qui s'est passé à l'automne dernier avec l'assureur AIG et Lehman Brothers, notamment engagé dans des activités de courtage.
Le projet de Barack Obama n'entre pas dans le débat en cours sur la question de savoir si certaines compagnies d'assurances devraient faire l'objet d'une surveillance fédérale.
Le chef de la Maison Blanche souhaite que son plan que va examiner le Congrès devienne un texte législatif d'ici la fin de l'année, un projet ambitieux étant donné le fait qu'il pousse également les parlementaires à réformer le système de soins d'ici octobre.