Mélanie Kau craque pour l'art


Édition de Mai 2014

Mélanie Kau craque pour l'art


Édition de Mai 2014

Par Claudine Hébert

Mélanie Kau, ancienne présidente de Mobilia et copropriétaire de la chaîne de produits naturels Le Naturiste depuis 2012, craque pour l'art contemporain, la musique et la lecture.

Dans quoi aimez-vous le plus investir ?

J'ai toujours été fascinée par l'architecture et l'art contemporain. Mon mari et moi sommes encore novices, mais nous avons commencé une petite collection d'art lorsque nous nous sommes mariés il y a 14 ans. C'était une oeuvre de Claude Guertin. L'histoire, tout comme l'oeuvre de cet artiste aujourd'hui décédé, nous avait séduits. Certains de ses tableaux font d'ailleurs partie des collections d'art de grandes sociétés, dont Holding HDG, les Hôtels Germain et Holt Renfrew. Depuis, nous nous rendons aux expositions d'art à Toronto, à Chicago et à Miami, où l'on peut découvrir des artistes en devenir. Très excitant !

Regrettez-vous certaines dépenses ?

En fait, je regrette davantage les dépenses que je n'ai pas faites. Il s'agit de deux maisons. La première, c'était il y a une quinzaine d'années. C'était la plus petite maison de l'avenue Maplewood, à Outremont. Ma rue préférée, que l'on surnomme «l'avenue du pouvoir» en raison des personnages influents qui y ont vécu et qui y habitent encore. Nous l'avons ratée pour une différence de 20 000 dollars. Un montant qui aujourd'hui paraît ridicule. La deuxième, il y a sept ans. J'avais l'occasion d'acheter une maison sur le Mont-Royal, avec une vue exceptionnelle sur le centre-ville de Montréal. Son prix était un peu trop élevé. Aujourd'hui, elle doit bien valoir deux fois ce montant.

Pourquoi avoir laissé passer ces deux occasions ?

Il faut savoir investir et consommer à la mesure de ses revenus. Et ces deux maisons, mon mari et moi n'avions pas tout à fait les moyens de les acheter. Il aurait fallu que nous empruntions, que nous prenions des risques. Je n'utilise jamais de marge de crédit. Même ma voiture est payée comptant. J'ai fini par trouver une belle résidence à Westmount. Un de mes meilleurs investissements.

Donc, pas de petites folies dépensières ?

Mea culpa, j'en ai quelques-unes. Autant je soupèse le pour et le contre lors de gros achats, autant je reconnais avoir un faible pour la musique et les livres. Je peux télécharger des dizaines de chansons chaque semaine, surtout celles que mon fils recommande. Du classique, de l'opéra, du techno, de la pop et même du rap. Côté lecture, j'achète plus de bouquins que je suis capable d'en lire. Ils traitent autant de psycho pop, d'affaires que de gens célèbres. Un de mes coups de coeur actuellement est la biographie de Marie-Antoinette racontée par son coiffeur, Marie Antoinette's Head: The Royal Hairdresser, the Queen and the Revolution.

Et les investissements à la Bourse ?

Je suis très frileuse. Je n'ai pas suffisamment d'expertise pour suivre ce qui se passe sur les marchés. Comme bien des investisseurs, je me suis brûlée avec des titres comme Nortel. Par contre, j'ai beaucoup de respect pour les propos de Warren Buffett. Tout comme lui, j'achète désormais des titres à condition de bien connaître et d'avoir pleinement confiance en la personne qui dirige l'entreprise. Je n'investis dans des titres que si je comprends le plan d'affaires de l'entreprise. Je détiens actuellement des titres dans des entreprises des secteurs des ressources naturelles et de l'alimentation. Vous voulez un petit indice ? Je siège au conseil d'administration de Couche-Tard...

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