Alors que le courtage à escompte ne cesse d'évoluer et que les firmes poursuivent leur offensive respective, le boursicoteur peine à suivre la cadence imposée. Chaque mois, Les Affaires vous propose de faire le point sur cette industrie.
Un flot incessant d'informations inonde le marché du courtage à escompte, compliquant d'autant le choix d'une firme de courtage par l'investisseur. Une tendance que confirme Glenn A. Lacoste, président de la firme Surviscor. L'offre de nouvelles fonctionnalités aux investisseurs permet " aux firmes de mieux se distinguer de la concurrence ", dit-il.
Bien que le courtage à escompte constitue une voie d'avenir pour l'investisseur autonome, " ce dernier doit se familiariser adéquatement avec les services en ligne ", indique Normand Caron, du Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC).
Par exemple, cela implique de maîtriser la structure de frais qui s'applique à son profil d'investisseur.
À cet effet, nous vous proposons les récentes actualités de l'industrie, appuyées par les résultats du sondage sur le courtage en ligne publié récemment par la réputée firme d'analyse d'affaires Surviscor.
1 TD Waterhouse creuse l'écart par rapport à son rival de deuxième position, Credential Direct
TD Waterhouse, qui conserve la première position du Surviscor Fall 2010 Online Brokerage Review pour la troisième année consécutive, a créé un précédent en octobre dernier en offrant des frais de commissions fixes plus avantageux (9,99 $) pour ses clients dont l'actif familial se situe à 50 000 $, en baisse par rapport aux 100 000 $ exigés auparavant.
Au même moment, Scotia iTrade a annoncé le lancement d'une promotion exclusive intitulée " Une obligation pour un dollar ". Quelques jours plus tard, le courtier indépendant Qtrade est entré dans l'arène, tête baissée, pour égaler les offres de ses concurrents, tout en lançant une fonctionnalité inédite de courtage pour téléphones intelligents baptisée Mobile Brokerage qui pourrait amener un vent de fraîcheur dans le secteur.
2 Placements en direct RBC perce le top 3
De son côté, BMO InvestorLine a égalé l'offre de TD Waterhouse le 1er décembre 2010, pendant que RBC Direct Investing en faisait autant le 22 décembre. D'après Surviscor, cette filiale de la Banque Royale continue d'être dépourvue de certaines fonctionnalités face aux autres acteurs du secteur. Cette faiblesse ne l'empêche pas d'obtenir la troisième place du palmarès, en progression par rapport à la cinquième obtenue précédemment.
3 CIBC grimpe à la huitième position du classement en raison d'un changement de tarification
Le 3 novembre, CIBC Investor's Edge a lancé un avertissement aux autres grandes banques canadiennes en offrant une commission limitée à 6,95 $ par transaction pour tout investisseur dont la relation d'affaires du ménage avec la banque CIBC se chiffre à un minimum de 100 000 $, en incluant hypothèques, placements et prêts personnels. Cette mesure est en vigueur depuis le 1er janvier.
4 Un petit nouveau prend sa place !
Virtual Brokers (virtualbrokers.com), détenu par BBS Securities, se présente comme une option pour l'investisseur à la recherche du plus faible coût par transaction - à 5 $ dans ce cas-ci. Aucun frais annuel d'administration n'est facturé pour les REER et les CELI. Les outils de recherche rendent le site transactionnel un peu léger. Toutefois, son design en fait un incontournable du secteur. D'après Glenn A. Lacoste, de Surviscor, " la onzième place de ce nouveau venu est l'une des meilleures entrées dans l'histoire du palmarès ".
5 Du pain sur la planche pour la Banque Scotia
Selon certains experts, la fusion entre Scotia iTrade et Scotia McLeod devrait se concrétiser au courant de l'été pour donner naissance à une entité plus concurrentielle. La Banque Scotia demeure prudente et souhaite éviter les problèmes techniques survenus lors de l'intégration de eTrade Canada à sa plateforme de transaction. Pour l'instant, les deux filiales continuent de glisser au classement Surviscor.
6 Autres faits marquants des dernières semaines
Davantage de courtiers permettent de détenir simultanément des dollars canadiens et américains dans un compte REER. Questrade, Qtrade, RBC Direct Investing et Virtual Brokers sont au nombre de ceux ayant fait le saut.
