L'importance d'une bonne relation avec son banquier

Publié le 13/03/2009 à 00:00

L'importance d'une bonne relation avec son banquier

Publié le 13/03/2009 à 00:00

Je suis travailleur autonome depuis 15 ans. En 2008, mon bénéfice net a triplé, sauf que tout l'argent est passé dans des rénovations majeures de ma propriété, dans laquelle j'ai mon bureau. Ma comptable m'a dit que je devrais demander un prêt REER d'au moins 10 000 $ afin de réduire ma facture d'impôts, sinon je devrais payer environ 15 000 $ d'impôts. Si c'est le cas, je ne m'en sortirai pas.

Mon institution financière a refusé ma demande de prêt REER. Ma propriété est évaluée à 250 000 $ et j'ai une hypothèque de 168 000 $. Ma banque a refusé en raison de huit chèques sans provision en 2008. Elle ne comprend pas que j'ai une marge de crédit de seulement 5 000 $ depuis 15 ans.

Puisqu'elle ne voulait pas augmenter ma marge de crédit dans un moment où mon chiffre d'affaires triplait, il est arrivé l'inévitable. Que puis-je faire ?

- Une fille débrouillarde

Votre situation illustre jusqu'à quel point il est important d'établir une bonne relation avec son banquier, et encore plus important pour les gens d'affaires.

Vous devez tenter de résoudre votre problème avec votre actif le plus attrayant aux yeux d'une banque, soit votre maison. Vous avez un capital de plus de 80 000 $ accumulé dans celle-ci qui peut venir à votre rescousse.

Vous devriez contacter votre prêteur hypothécaire et lui demander d'augmenter votre prêt hypothécaire de 10 000 $.

La plupart des hypothèques offertes par les grandes banques canadiennes permettent relativement facilement (c'est-à-dire sans avoir besoin d'aller devant un notaire) de remprunter de l'argent à même le capital remboursé.

À plus long terme, vous devriez faire un effort concerté pour mieux informer votre banquier de la nature de votre entreprise, de ses besoins et de ses fluctuations saisonnières.

La Bourse n'a pas progressé depuis 10 ans

Vous mentionnez souvent qu'il faut adopter une approche de placement à long terme pour connaître du succès en Bourse.

Or, depuis 10 ans, l'indice S&P 500 est passé d'environ 1200 à 750 points. Si j'avais placé une certaine somme sans y toucher depuis ce temps, j'aurais donc perdu beaucoup d'argent.

Dans ce contexte, qu'est-ce que signifie "le long terme" ?

- Y.D.


D'abord, voici pourquoi il est important d'adopter une approche à long terme. Selon moi, investir en Bourse équivaut à acheter des entreprises. Vous gagnerez de l'argent si votre entreprise progresse et si, au départ, vous avez payé un prix raisonnable. Dans ce sens, quand on envisage l'achat d'un titre, on se voit comme étant propriétaire de l'entreprise.

Quant au rendement boursier depuis 10 ans, vous avez raison : il a été atroce. Selon The Leuthold Group, le rendement annuel composé total (c'est-à-dire y compris le dividende) du S&P 500 sur 10 ans était de - 2,7 % en date du 20 novembre 2008, jour où la Bourse a atteint un creux. C'est le même rendement que celui affiché durant la pire période de 10 ans de l'histoire, celle de 1929 à 1939 ! En date d'aujourd'hui, le rendement est probablement pire.

Ces deux périodes atroces ont cela en commun : le point de départ (1929 et 1999) correspond à un sommet dans l'évaluation des actions. En 1929 et en 1999, l'exubérance des investisseurs a culminé. Par exemple, il y a 10 an, l'indice S&P 500 s'échangeait à un ratio de 30 fois le bénéfice.

Ces mauvaises périodes de 10 ans sont peu nombreuses : depuis 1926, 5 % des périodes ont procuré des rendements annuels de moins de 1 %, selon The Leuthold Group.

Pour ces périodes, vous avez raison de dire qu'il n'était pas payant d'investir en Bourse. Mais n'oubliez pas que de telles disettes ne surviennent que dans 5 % des cas.
Ainsi, malgré ces longues périodes négatives, la Bourse a quand même procuré un rendement moyen de 10 % par année depuis 1926.

Je ne peux ici expliquer en détail pourquoi le contexte est si propice aux actions. Qu'il suffise de dire que les années de vaches maigres ont toujours été suivies de bonnes années, allant de 7,2 % par année (du quatrième trimestre de 1938 au quatrième trimestre de 1948) à 15,6 % par année (du troisième trimestre de 1974 au troisième trimestre de 1984).

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