Les données publiées lundi, qui révèlent un recul inattendu du produit intérieur brut canadien, font mentir ceux qui ont prédit une remontée rapide du taux directeur au pays.
«Certaines personnes voyaient une hausse du taux dès juillet, dit Mathieu D’Anjou, économiste au Mouvement Desjardins. Nous, on ne croyait pas que la Banque du Canada se précipiterait pour des hausses.»
Le 17 avril, la Banque du Canada a maintenu son taux à 1 %, mais a du même coup semblé vouloir préparer les acteurs économiques à une hausse plus rapide dans les prochains mois.
«Dans un contexte de capacités excédentaires moindres au sein de l’économie et d’inflation sous-jacente plus élevée, il se peut qu’une réduction modeste de la détente monétaire considérable actuellement en place au Canada devienne appropriée de façon à atteindre la cible d’inflation de 2 % à moyen terme», mentionnait son communiqué.
Selon un sondage Reuters, les négociants principaux des plus grandes banques du pays ont alors cru que la Banque du Canada allait commencer à remonter son taux directeur six mois plus tôt, au premier trimestre de 2013, selon la médiane de leurs prévisions.
Mais les données surprises de lundi ont probablement tempéré leurs ardeurs. Selon Statistique Canada, le PIB du pays a reculé de 0,2 % en février, tandis que les économistes s’attendaient plutôt à une hausse de 0,2 %.
Desjardins: une hausse fin 2013 seulement