Ce qu'il faut savoir avant de voyager en Islande

Publié le 30/06/2017 à 15:26

Ce qu'il faut savoir avant de voyager en Islande

Publié le 30/06/2017 à 15:26

Cette photo a été prise par l'auteur de ces lignes, Adil Boukind, en octobre 2016.

Avec des vols à des coûts dérisoires, l’Islande est une destination de choix pour les Québécois amateurs de nature et n’ayant pas forcément le luxe de partir longtemps en vacances. À seulement cinq heures de vol de Montréal, cette île, de la taille de la région du lac St-Jean une population plus petite que Laval, offre des paysages à couper le souffle à proximité de la capitale.

Il ne faut toutefois pas partir avec l’idée qu’un séjour au pays des geysers sera peu dispendieux. Par chance, la principale activité touristique –visiter les sites naturels–, est gratuite. Cette destination reste chère. Et à partir du 1er janvier 2018, les séjours devraient l’être encore plus.

Le gouvernement islandais a annoncé la fin de la taxe de vente réduite dans le secteur du tourisme, ce qui aura pour effet de faire grimper le prix des séjours de 4%.

Une perte d’affluence de 1% à 2 % est attendue, mais le pays peut se le permettre : le nombre de visiteurs a plus que quadruplé en sept ans. On prévoit que la terre de feu et de glace accueille entre 2,2 et 2,3 millions de personnes en 2017. Cette croissance est telle que l’économie du pays en est changée. Le tourisme est désormais la principale activité économique et représente 31% rentrées financières du pays.

À combien revient un voyage en Islande?

Un billet d’avion Montréal-Reykjavik coûte en moyenne entre 500$ et 700$ ; à peu près le même prix qu’un vol Montréal-La Havane. En étant un peu flexible sur les dates de départ et en s’y prenant un peu d'avance, il est même possible de trouver un vol allez-retour pour moins de 300$.

C’est une fois en sol islandais que la facture devient plus salée. Il est très facile de dépasser le millier de dollars pour une visite d’une semaine. Bien que Reykjavik offre une expérience culturelle des plus riches, il faut sortir de la capitale pour vraiment apprécier l’Islande.

Un sondage de l’Office du tourisme national révélait d’ailleurs que 89% des touristes venaient pour la nature. La location d’une voiture est presque inévitable pour se rendre sur les différents lieux. La solution de rechange est de choisir un tour organisé qui coûte entre 1400 $ et 1900 $ pour une semaine tout compris à l’exception des billets d’avion… et des soupers !

Voici quelques prix:

Prix d’un litre d’essence: entre 197Kr (2,47$CA) — 244Kr (3$CA)

Prix d’une nuit en Islande: 130$ et 400$ par nuit à Reykjavik sur AirBnB ou entre 300$ et 530$ pour les hôtels.

Prix d’une semaine de location automobile: entre 41 €/jour (61$CA) pour une Toyota Yaris manuelle et 112 € (166 $) pour une Toyota RAV4 avec l'entreprise de location SAD CAR.

Prix d’un burger: entre 1200 Kr (15$CA) et 1900 KR (24$CA)

Prix d’un café au lait: 500 Kr (6,3$CA)

Comment l’Islande est-elle devenue un pays aussi populaire?

Le boom du tourisme islandais commence par un autre boom; celui du volcan Eyjafjallajökull. Malgré son nom imprononçable, le volcan bloque le trafic aérien européen pendant une semaine et captive surtout l’attention des médias européens et nord-américains.

Nous sommes en 2010 et le pays souffre encore à ce jour de la récession de 2008. Le nombre de touristes est en plein déclin. Le gouvernement décide donc de se servir de ce monopole médiatique pour lancer une campagne publicitaire intitulée «Inspired by Iceland».

Étant donné que tout le monde avait l’Islande encore à l’esprit, le moment était propice pour ce coup de publicité supplémentaire. L’effet n’est pas été immédiat, mais presque. C’est à partir de ce moment-là que l’industrie du tourisme islandais a redécollé.

Après avoir réussi à garder l’intérêt de la population internationale, il en fallait peu pour vraiment arriver à relancer l’économie du pays.

C’est sur les réseaux sociaux que cette campagne publicitaire a été poussée au maximum. La photogénie des paysages a pris d’assaut les réseaux tournés vers les images comme Instagram, Youtube, Flickr ou 500px. Hollywood ne se gêne pas non plus pour utiliser les magnifiques endroits pour ses films. Batman Begin, Thor: the dark world, The secret Life of Walter Mitty, Interstellar, ou encore Games of Thrones, ont tous des scènes prises en Islande.

Sur Instagram, le hashtag #Iceland comptabilise à ce jour 5,6 millions de photos, le #Quebec en a moins de la moitié. Pourtant, la province fait près de 16 fois la taille de la petite île de l’Atlantique et amène 15 fois plus de touristes. Sans compter qu’il y a environ 24 fois plus d’habitants.

D’autre part, comme indiqué plus tôt, le prix pour s’y rendre a drastiquement baissé. Avant 2012, on pouvait trouver un billet d’avion Montréal-Reykjavik pour à peu près 1000$. Un vol New York-Reykjavik lui coutait au moins 1500$. C’est avec l’arrivée de la compagnie WOW air et de ses vols à bas prix que le pays a fait de l’aéroport de Keflavik un carrefour international en proposant des escales de plusieurs jours dans le pays sans frais supplémentaires ni visas.

Ce tourisme de masse a cependant rendu le coût de la vie beaucoup plus chère pour les Islandais. C’est notamment le prix des loyers qui a augmenté dans la capitale, où près de la moitié de la population islandaise vit. Beaucoup d’hôtels s’approprient des appartements afin de les louer sur Air BnB, ce qui provoque cette augmentation au point de forcer les Islandais à aller vivre en banlieue.

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