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Les ménages canadiens ont continué d’alourdir leur passif au troisième trimestre, malgré les avertissements répétés de la Banque du Canada. Le crédit à la consommation a connu une croissance annuelle de 2,5 %, selon les données de Statistique Canada.

C’est une progression plus modérée qu’au printemps 2011 tandis que le crédit à la consommation a avancé de 5 %. « Il serait cependant illusoire de s’attendre à ce que la progression du crédit à la consommation ralentisse beaucoup plus que ce qui est déjà observé depuis quelques trimestres, car l’économie canadienne s’appuie énormément sur les consommateurs pour soutenir sa croissance », estime Benoit P. Durocher, économiste principal, d’Études économiques Desjardins.

Le crédit hypothécaire, pour sa part, a augmenté de 7 % depuis un an. « Comme le ralentissement du marché immobilier devrait se poursuivre au cours des prochains trimestres, ce n’est vraisemblablement qu’une question de temps avant que le crédit hypothécaire ralentisse à son tour », ajoute M. Durocher.

Le ratio d’endettement continue sa progression. L’endettement des ménages canadiens représente 166,7 % de leurs revenus disponibles. Comparativement à 165,5 % au deuxième trimestre et 163,12 % l’an dernier.

L’endettement des ménages canadiens inquiète la Banque du Canada et les observateurs de la scène économique. Le poids de l’endettement des ménages pourrait être un handicap lorsque viendra le temps d’affronter les prochaines faiblesses économiques. La dette des ménages représente 94,25% du PIB, comparativement à 92,34% à même date l’an dernier.

« La poursuite de la tendance haussière de l’endettement des ménages devrait alimenter les inquiétudes de la Banque du Canada à cet égard, affirme M. Durocher. Dans ces conditions les autorités monétaires voudront certainement continuer pour encore un certain temps leur mise en garde concernant d’éventuelles hausses de taux d’intérêt. »